dimanche 26 mars 2017

Message de la Constituante des Exilé-e-s Politiques Colombiens


La Constituante des Exilé-e-s Politiques Poursuivi-e-s par l'Etat Colombien, réunie pour la deuxième fois, du 10 au 12 mars 2017 en Allemagne, à Berlin, remercie et mesure l'importance de tous les messages de solidarité et salutations reçues pour cet événement.

En Colombie, il y a une énorme espérance dans de larges secteurs du peuple colombien qui, fatigués de la guerre avec toutes ses conséquences, regardent avec optimisme la possibilité réelle d'une Paix avec Justice Sociale, stable et durable.

Mais c'est avec une profonde préoccupation que nous signalons trois ennemis fondamentaux qui cherchent par tous les moyens à empêcher cette noble entreprise :

1. Le manque de clarté et de volonté politique du gouvernement de Juan Manuel Santos, de son Vice-Président et des différents partis politiques de l'Unité Nationale concernant la mise en oeuvre de l'Accord de Paix signé par l'Etat colombien et les FARC-EP.

2. L'attitude ouvertement provocatrice et de sabotage exercée par le procureur général de la nation, Néstor Humberto Martínez qui, pour défendre les intérêts de son client, le magnat Luis Carlos Sarmiento Angulo, se consacre au torpillage du processus de Paix dans sa phase de mise en oeuvre, principalement dans le cadre législatif. Il distrait l'opinion publique avec des écrans de fumée comme la lutte contre la corruption structurelle du régime alors qu'un des principaux responsables de la corruption est le Ministère Public lui-même qui, à travers une impunité des plus scandaleuses, a couvert non seulement la corruption, mais aussi le génocide historique contre le peuple colombien.

3. Alvaro Uribe Vélez et son entourage ultra-réactionnaire qui, avec le paramilitarisme, s'oppose rageusement aux désirs de Paix du pays.

Nous signalons combien il est important que la Constituante des Exilé-e-s victimes du terrorisme de l'Etat colombien participe activement à la mise en oeuvre de ce qui a été accordé entre l'Etat et les FARC-EP. Pour ce faire, au cours de cette 2ème session, nous avons résolu de présenter le Statut de l'Exilé-e et la repatriation dans le cadre de l'implémentation des accords. A travers ce processus, nous voulons être reconnus comme des sujets politiques pour faire valoir nos droits.

Nous saluons et soutenons les conversations entre le gouvernement et l'ELN. En tant qu'organisation d'exilé-e-s, victimes directes du conflit, nous transmettrons nos propositions à la Table de négociation, dans l'espoir d'arriver à une paix complète.

En remerciant le soutien et la solidarité internationale, nous appelons les gouvernements, les partis politiques et les organisations sociales à persévérer dans la solidarité afin d'exiger de l'Etat colombien qu'il respecte ce qui a été pacté le 24 novembre 2016 dans le Théâtre Colon de Bogotá.

Berlin. Mars 2017
Trad° CM


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