dimanche 19 janvier 2025

Arte Povera chez Pinault

 

Mario Mertz. Che Fare ? Que Faire ? Turin, 1968


Nous sommes allés chez Pinault à la Bourse du Commerce pour voir l'expo sur l'Arte Povera. Reconnaissons que payer 15€ pour contribuer aux montages de défiscalisation de l'une des plus grandes richesses de France ne nous a pas réjouis. 

Ni voir comment des utopistes contestataires emblématiques des années 60 et leurs critiques révolutionnaires sont récupérées par le marché de l'art.

Ni savoir qu'une bonne partie des œuvres n'appartiennent pas à Pinault mais aux collections publiques modernes et contemporaines du Centre Pompidou qui se retrouvent exposées à la Bourse du Commerce, sous la fresque rénovée de la rotonde illustrant le capitalisme et le colonialisme en majesté. 

Bref, il s'agissait d'affronter un concentré de cynisme qui, à force de coups de poings symboliques, assène concrètement que dans la bataille des idées, le capital gagnerait toujours sur le travail en se l'appropriant. 

Sur ce Que Faire ? Che Fare ? Eh bien, prenons un chemin de traverse et intéressons nous aux processus créateurs, sans nous arrêter aux produits finis. La joyeuse guerrilla libertaire de l'arte povera a de beaux jours devant elle et ne saurait rester enfermée dans des cénacles luxueux. Saluons donc ici, d'une manière toute particulière, la mémoire de Marisa MERZ et ses fils de cuivre patients et discrets qui disent : « Je ne suis intéressée ni par le pouvoir ni par la carrière. Seuls le monde et moi m’intéressent. Je peux faire peu, très peu. » (Marisa Merz, 1968)


Voir l'album ici





jeudi 8 août 2024

Demain est annulé



Nous sommes allés voir l'exposition "Demain est annulé... De l'art et des regards sur la sobriété" à la fondation EDF. J'ai été particulièrement impactée par le travail de RERO.

https://rero-studio.squarespace.com/



dimanche 4 août 2024

Transmettre la force émancipatrice

Parce que j'ai besoin de cultiver le jardin du nouveau front populaire, je suis allée à la bibliothèque prendre des livres sur 1936 en France. 

J'ai été frappée par la force émancipatrice des images. 

Multitudes de poings levés,
casquettes et femmes à chapeau,
bicyclettes et tandems,
blouses et bleus de travail,
le bord de l'eau,
le bord de mer,
les tentes de fortune,
les usines occupées,
la joie multipliée,
des enfants partout,
le grand Blum à lunettes rondes et ses ministres femmes,
le premier billet populaire de congé annuel,
les trains et les plages pris d'assaut,
les bals musettes improvisés dans les cours.
Et encore le bord de mer,
et encore le bord de l'eau

Voir l'album ici

Bien sur, avant, il y a les images des émeutes de février 34. Et après, il y a la dislocation de 37, le triste manque de solidarité avec la République espagnole et la maudite "pause" dans les réformes. 

Il n'empêche que, dans nos mémoires longues, la gloire lumineuse de 1936 brille avec une telle intensité qu'elle réveille nos tendresses et nos désirs de justice... La victoire de l'unité des gauches, la force des grèves qui poussent à changer la vie, la revanche du travail sur le capital et le temps retrouvé nous attendent !

Aujourd'hui, nous sommes le 4 août, trêve olympique ou pas, nous sommes un certain nombre à saluer ce jour. Le souffle de l'abolition des privilèges mérite toutes les médailles du monde !






Transmitir la fuerza emancipadora


Como necesito cultivar el jardín del Nuevo frente popular, estuve en la biblioteca buscando libros sobre 1936 en Francia. Y me llamó la atención la fuerza emancipadora de las imágenes.

Multitudes de puños en alto, 
gorras y mujeres con sombreros,
bicicletas y tándems,
blusas y monos,
la orilla del rio,
la playa,
tiendas de campaña improvisadas,
fábricas ocupadas,
alegrías multiplicadas,
niños en todas partes,
el gran Blum de gafas redondas y sus ministras,
el primer billete anual de vacaciones pagas,
trenes y playas tomadas por asalto,
bailes de musette improvisados en los patios.
Y de nuevo la playa,
y otra vez la orilla del agua

Ver el álbum aquí

Por supuesto, antes  se ven las imágenes de las revueltas del febrero del 1934. Y después en 1937, la division, la falta de solidaridad con la República española y la maldita "pausa" de las reformas.

Sin embargo, en nuestra larga memoria, la gloria luminosa del 1936 brilla con tal fuerza que despierta la ternura y el deseo de justicia: nos esperan la victoria de la unidad de la izquierda, la fuerza de las huelgas que empujan a cambiar la vida, la revancha del trabajo sobre el capital, el tiempo recuperado.

Hoy es el 4 de agosto, tregua olímpica o no, somos varios los que saludamos este día. ¡El aliento de la abolición de los privilegios merece todas las medallas del mundo!






samedi 22 juin 2024

L'école ou la banque ?


L'autre jour à Nanterre, pour le #NouveauFrontPopulaire, je suis restée quelques temps à attendre devant l'école Maxime Gorki. Et j'ai été scotchée par cette image de la petite école au pied des tours mastodontes de la Société Générale. Comme un emblème de la période de "clarification" imposée par la dissolution : Quel avenir voulons-nous... L'école ou la banque ?

L'école en travaux, tournée vers les habitants du quartier qui ce jour-là avaient préparé un petit déjeuner à partager. L'école habitée par la diversité du monde et des peuples. L'école entourée d'arbres. L'école de nos enfants. L'école du jeu, de l'apprentissage d'humanité. L'école de la reconnaissance de la "Chose Publique". L'école de la construction d'avenir.

Ou bien la banque glacée, métallique, lisse, déshumanisée, tournée vers le pôle de développement économique de la Défense. La banque froidement imposante, la puissance du calcul et de l'accumulation. La banque dont les tours ont une hauteur de 167m avec des façades conçues pour résister à des vents de 350 kmh.

Evidemment, je choisis l'école. Et je me dis que le 8 juillet, quelque soit le résultat des élections législatives, on sera comme l'école au pied des tours, à faire face aux partis de la banque. Alors je m'associe à la pression populaire pour que le #NouveauFrontPopulaire ait le plus de force.  

=> POUR la gratuité de l'école publique : cantine, transports, périscolaire.

=> POUR l'augmentation des recettes fiscales et la distribution des richesses.

Merci pour la photo, Laureen !





lundi 25 décembre 2023

Le chant des partisans / El canto de los partesanos


 Résistencias

 

Spéciale dédicace à Patricia Ariza ¡Feliz Navidad!

Version d'origine, chantée par Anna Marly aqui
Con subtitulos en español aqui

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines,
(Amigo, ¿escuchas el vuelo negro de los cuervos sobre nuestras llanuras?)
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne,
(Amigo, ¿escuchas estos gritos sordos de un país que encadenan?)
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme
(¡Eh! partisanos, obreros y campesinos, es la alarma)
Ce soir, l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes.
(Esta noche el enemigo conocerá el precio de la sangre y de las lágrimas.)

Montez de la mine, descendez des collines, camarades,
(Suban de la mina, desciendan las colinas, camaradas,)
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades,
(Saquen del pajar los fusiles, la metralla, las granadas,)
Ohé les tueurs, à vos armes et vos couteaux, tuez vite.
(¡Eh! los que maten, a vuestras armas y a vuestros cuchillos, maten rápido.)
Ohé saboteur, attention à ton fardeau dynamite...
(¡Eh! saboteador, cuidado con tu carga de dinamita...)

C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
(Somos nosotros quienes rompemos los barrotes de las prisiones para nuestros hermanos)
La haine à nos trousses et le faim qui nous pousse, la misère.
(El odio nos persigue y el hambre nos impulsa, la miseria.)
Il y a des pays où les gens aux creux des lits font des rêves.
(Existen países donde las personas en lo hondo de sus camas sueñan)
Ici, nous vois-tu, nous on marche et nous on tue... nous on crève...
(Aquí, tú nos ves, nosotros marchamos y matamos... reventamos...)

Ici, chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait, quand il passe.
(Aquí cada uno sabe lo que quiere, lo que hace, cuando pasa.)
Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place.
(Amigo, si tú caes, un amigo sale de la sombra en tu lugar.)
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
(Mañana la sangre negra se secará con el gran sol sobre las rutas)
Chantez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute...
(Canten, compañeros, en la noche la libertad nos escucha...) 

 


samedi 23 décembre 2023

Francia. La CGT llama a la desobediencia civil contra la ley de la vergüenza


Traduccion.es del comunicado de la CGT (Confederacion General del Trabajo) del 21 de diciembre del 2023. Ver aqui el original

La ley de inmigración acaba de ser aprobada en el Parlamento gracias a los votos de la derecha y la extrema derecha. Su contenido retoma las principales propuestas del Frente Nacional y cuestiona nuestros principios republicanos, como lo ilustran en particular estas medidas: 

  • Se aplica el principio de preferencia nacional y supondrá la exclusión de los extranjeros del acceso a los subsidios familiares y a los subsidios de vivienda.
  • El "derecho de suelo" (ius soli) está en entredicho y la adquisición de la nacionalidad francesa ya no será automática para los niños nacidos en Francia pero cuyos padres sean extranjeros. 
  • Los estudiantes extranjeros deberán aportar un depósito para acceder a un permiso de residencia.
  • Se anuncia una reforma de la ayuda médica estatal 

Al contrario de lo que afirma el gobierno, esta ley no facilita en modo alguno la regularización a través del trabajo. De hecho, la arbitrariedad de los prefectos se verá reforzada sin ninguna garantía para los trabajadores. También observamos que los 500 trabajadores indocumentados que, gracias a su huelga iniciada hace varios meses por la CGT, obligaron a sus empleadores a entregarles todas las pruebas de su trabajo, todavía no están regularizados. 

Esta ley es un desastre político y moral. Los debates que la rodean desde hace 6 meses son violencia para todos aquellos que son extranjeros o de origen extranjero. Se basa en una enorme mentira: ¡No, la inmigración no es responsable de la inseguridad! Al contrario, la inmigración es una ventaja para nuestro país. 

Cada año, los trabajadores extranjeros aportan 60 mil millones en contribuciones a la seguridad social e impuestos. En la region parisina, el 20% de los puestos de trabajo están ocupados por extranjeros. El 20% de las tesis defendidas en las universidades son realizadas por extranjeros. Sin trabajadores extranjeros, habrá muchos menos médicos en nuestros hospitales, ayudantes a domicilio, cocineros, repartidores o albañiles, por ejemplo. ¡Las y los profesionales que fueron esas primeras líneas, elogiadas durante el COVID, para muchos, son oriundos de otros paises! ¿Y ahora les estamos explicando que deben seguir trabajando cabizbajos sin vivir con su familia ni tener acceso a derechos sociales? 

La CGT exige la regularización de todos los trabajadores indocumentados previa simple prueba de trabajo. Se trata de una medida de justicia, pero también de un medio esencial para luchar contra el dumping social. 

No hay nada mejor para los empleadores que tener una fuerza laboral indocumentada que, por lo tanto, se ve obligada a trabajar a voluntad, obligada a aceptar condiciones laborales indignas. Regularizarlos significa permitirles que se respeten sus derechos, obtener aumentos salariales y así evitar que los empleadores arrastren todos nuestros derechos. 

Como lo reconoce el Presidente de la República, esta ley es contraria a nuestra Constitución en muchos puntos. Debe sacar todas las consecuencias y no promulgarlas. Esta ley que deshonra a nuestro país no debe aplicarse. La CGT ya llama a todos aquellos que no se reconocen en esta Francia lepenizada a la resistencia y a la desobediencia civil, a imagen de lo que ya han lanzado 32 consejos departamentales que anuncian que no aplicarán esta ley de la vergüenza. 

Demostremos que Francia es libertad, igualdad y fraternidad. 

Demostremos que Francia es la solidaridad que hacemos nacer cada día en nuestros lugares de trabajo, ayudándonos mutuamente entre los trabajadores, independientemente de nuestra religión o nacionalidad. 

Demostremos que Francia es la humanidad que hacemos nacer en nuestras escuelas movilizándonos para rechazar la expulsión de los niños y luchando para que todas las familias puedan tener un techo sobre sus cabezas. 

La CGT está tomando todas las iniciativas para contribuir a una respuesta lo más amplia posible para sepultar este vergonzoso texto. 

Doble castigo para las mujeres extranjeras 

Esta ley precariza, debilita y pone especialmente en peligro a las mujeres extranjeras. 

Las trabajadoras indocumentadas que ejercen principalmente profesiones de cuidado y de enlace, mal remuneradas, muy a menudo a tiempo parcial, se verán aún más precarizadas por esta ley que no permite su regularización. 

Las mujeres extranjeras cabezas de familia se verán aún más debilitadas por la supresión de los derechos sociales (subsidios familiares y acceso a la vivienda APL) y la supresión del acceso a los centros universales de alojamiento de emergencia. 

Esta ley pone a las jóvenes y mujeres migrantes en un peligro aún mayor: sobreexpuestas a la violencia sexual y de género y víctimas de redes de trata de personas y prostitución, serán presa aún más fácil. 

Por eso las organizaciones sindicales, asociaciones y partidos políticos han dirigido una carta abierta al Presidente de la República solicitándole que renuncie a la ley de “Inmigración”. Los extranjeros merecen algo mejor que maniobras políticas y regateos sobre un texto que desprecia los derechos fundamentales. 

Carta al Presidente de la Republica Francesa

Señor Presidente, 

Esta tarde, con motivo de su intervención televisiva, le pedimos solemnemente que tome la única decisión que vale la pena: debe renunciar a una ley que ataca fundamentalmente los valores de nuestra República y que, más allá de fracturar su propia mayoría, fracturará nuestro país. 

Usted fue elegido y reelegido contra la extrema derecha. Incluso se plantó como última barrera contra las ideas de la Reagrupamiento Nacional. Ésta es la razón por la que muchos franceses votaron por usted, no para apoyar su política, sino para evitar lo peor. 

Pero anoche se rompió un dique. Lejos de resolver nada a los desórdenes del mundo, al exilio ante las guerras y el cambio climático, a la crisis de acogida y sus consecuencias, la ley sobre inmigración aprobada ayer, la más regresiva en décadas, consagra las preferencias nacionales, pone en entredicho la ley del suelo y los derechos fundamentales afirmados en el propio preámbulo de nuestra constitución, resultante del Consejo Nacional de Resistencia. 

El texto votado es un desastre moral, una traición a nuestra historia, a lo que es nuestro país y al espíritu de la Ilustración, y una rendición a la extrema derecha que puede evocar legítimamente una victoria ideológica. 

Nosotros, las fuerzas políticas, sindicales y asociativas, no nos damos por vencidos. Estamos aquí para resistir a lo arbitrario y a lo inhumano. Hacemos un llamado a todas las organizaciones de la sociedad civil, a todas las fuerzas progresistas y republicanas a actuar frente a este gran ataque a nuestra República y su Constitución, y a construir iniciativas juntas en los días y semanas venideros. 

Señor presidente: ¡renuncie a la promulgacion de la ley!