mercredi 17 août 2022

Colombie. Vers le travail décent. Récupérer la reconnaissance du travail de nuit



Lors du débat sur le contrôle politique du budget pour la période 2022-2023, qui a eu lieu à la Septième Commission du Sénat, la ministre du Travail, Gloria Inés Ramírez, a réitéré qu'il est nécessaire de récupérer la reconnaissance du travail de nuit.

"C'est un processus de justice sociale et c'est un engagement du programme de gouvernement du président Gustavo Petro et de ce ministère", a-t-elle ajouté.

« Il est important d'encourager le bien-être des travailleurs qui font de grands efforts, avec le travail de nuit qui affecte l'organisation familiale. C'est pourquoi il doit être reconnu par la loi, nous proposons donc que le travail décent soit reconnu, conformément aux accords internationaux. C'est nécessaire pour que nous nous transformions", a-t-elle souligné.

Elle a assuré qu'il y a un intérêt à récupérer la définition de la journée de travail d'avant la loi 789 de 2002, relative aux quarts de jour et de nuit. "Le débat est centré sur la récupération de la journée de travail de 06h00 à 18h avec une période de travail de nuit de 18 heures à 6h00 du matin. C'est un débat dans le pays, mais je tiens à répéter que depuis 2002, quand la loi de suppression du travail de nuit a été promulguée comme "instrument pour générer 600 000 emplois", cet objectif n'a pas été atteint".

Elle a expliqué qu'une heure de travail avec un salaire minimum d'1 million de pesos vaut 4 166 $ de 6 heures du matin à 18 heures, que la journée de travail qui est de 8 heures, est payée d'ordinaire comme si 2 ou 3 heures de plus sont travaillées. Le supplément de nuit doit être considéré : c'est un effort fourni par le travailleur. Le minimum est qu'il soit reconnu.

Rappelons que la surtaxe de nuit équivaut à 35 % d'une heure travaillée, c'est-à-dire que pour un salaire minimum, la surtaxe de nuit est de 1 458 $.

Enfin, la ministre du travail a assuré que l'investissement 2022 pour le ministère du Travail est de 319 756 millions de dollars et que pour 2023, 366 000 millions de dollars sont demandés.

Trad° : CM




mardi 16 août 2022

Colombie. Avancer vers la PAIX TOTALE



Source : CAMBIO

Entretien avec Ivan Cepeda Castro
Le sénateur parle de la rencontre avec l'ELN (Armée de Libération Nationale) à Cuba et du plan de paix totale qui inclut les dissidents des FARC et les trafiquants de drogue. 

Cambio : Comment s'est passée la rencontre à La Havane avec le gouvernement cubain et avec l'ELN ? 

Iván Cepeda : Je crois qu'après une période de quatre ans marquée par l'absence d'efforts et de tentatives de paix, cette visite à La Havane montre un modèle et un style totalement différents. En premier lieu, la reconnaissance du rôle que les pays garants ont joué dans ce processus et en particulier celui de Cuba, qui a une longue histoire de plus de quatre décennies de contributions à la paix en Colombie. Cette reconnaissance comprend non seulement la validation des protocoles qui ont servi de support juridique aux actions de Cuba et de la Norvège dans le processus de paix avec l'ELN, mais aussi la reconnaissance du droit international qui avait été ouvertement ignoré par le gouvernement précédent. Et deuxièmement, l'ouverture d'une possibilité certaine et réelle de relancer les pourparlers de paix avec la délégation désignée par l'ELN à cet effet, et l'ouverture de la possibilité que ces pourparlers puissent reprendre dans un bref délai. Bref, ce gouvernement a fait en 48h ce que l'ancien président Iván Duque n'a pas fait en 4 ans. 

Cambio :  Pourquoi insister sur Cuba alors que l'évocation de ce pays suscite des susceptibilités dans de vastes secteurs de la politique américaine ? Ne serait-il pas plus pratique d'aller avec la table de négociation en Norvège, par exemple, qui est un scénario qui suscite moins d'inquiétudes ? 

Iván Cepeda : Cette question, comme beaucoup d'autres liées à la relance des pourparlers, n'a pas été abordée bilatéralement. De ce point de vue, cela signifie qu'il existe de multiples options et propositions qui n'ont pas encore été examinées ensemble. Cependant, et je le dis à titre personnel, une considération qui justifierait de garder Cuba comme lieu des pourparlers est que l'expérience montre que les pourparlers qui ont eu lieu sous l'hospitalité du gouvernement cubain ont été couronnés de succès. Et cela est dû à différentes circonstances que je ne détaillerai pas. J'ajouterais que Cuba a été reconnue internationalement pour ces efforts. Je ne pense donc pas que la décision de poursuivre les dialogues sur son territoire puisse engendrer des conflits ou des préjugés.

Cambio : Et donc de quoi avez-vous parlé ? 

Iván Cepeda : Mon expérience en la matière me dit qu'il vaut toujours mieux s'en tenir aux déclarations officielles. Non pas dans ce cas par devoir de réserve, mais plutôt en raison de l'exactitude et de la minutie. Mais si la question concerne ce qui a été discuté avec la délégation de l'ELN, en somme, il s'agit concrètement de la volonté de relancer cette nouvelle étape du processus. 

Cambio : Relancer signifie-t-il que vous ne repartirez pas de zéro ? 

Iván Cepeda : Dans une récente interview au CM&, le chef de file de l'ELN l'a reconnu lorsqu'il a utilisé le verbe reprendre pour désigner l'action qui régulerait cette nouvelle étape des pourparlers. 

Cambio : A ce niveau, c'est une bonne nouvelle que l'on puisse repartir de ce qui a déjà été avancé. Dans cette même interview avec CM&, le haut dirigeant de l'ELN, Antonio García, souligne qu'ils ne sont pas disposés à négocier un accord dans lequel les trafiquants de drogue sont inclus. 

Iván Cepeda  : Oui, cette distinction est fondamentale et nous l'avons présentée à tous moments. La distinction entre groupes armés insurgés et organisations liées exclusivement aux économies illicites est non seulement maintenue mais constitue aussi un critère de définition du processus à développer en chaque circonstance. Avec l'Armée de Libération Nationale, le gouvernement du président Petro a proposé la reprise d'une table de négociation et de pourparlers de paix qui doivent aboutir à un accord politique. Avec des organisations telles que les AGC (Autodéfenses Gaïtanistes de Colombie) ou le Clan du Golfe, le gouvernement a proposé un dialogue visant un processus d'acceptation de la justice qui a une nature clairement différente de celle d'un accord politique.

Cambio : Laissez-moi vous dire quelque chose. Je crois que le mot "acceptation" est à l'origine de la confusion sur le sujet. Historiquement, il a été question de se soumettre à la justice et maintenant le ministre des Affaires étrangères Leyva a commencé à parler d'acceptation. Cela signifie-t-il que les groupes de trafiquants de drogue feront l'objet d'un traitement politique ? 

Iván Cepeda  : Pas du tout. Cela signifie que des dialogues ou des approches seront présentés qui conduisent au démantèlement ou à la désactivation de ces structures dans le cadre d'un instrument normatif qui permet d'obtenir des avantages judiciaires si une série d'exigences clairement déterminées sont remplies. Ces dialogues n'impliquent pas une négociation, mais de trouver le moyen de rendre cette procédure viable. Dans ces processus, en outre, l'État doit aborder la situation des territoires dans lesquels ces groupes ont exercé leur influence et leur présence. Donc ces mesures judiciaires seront accompagnées d'autres mesures qui répondent aux besoins spécifiques de ces populations dans le cadre, non pas d'une négociation, mais d'un devoir constitutionnel.

Cambio :  Plus précisément, quelle est la différence entre l'acceptation et la soumission ? 

Iván Cepeda  : L'acceptation implique le rapprochement et les dialogues que je viens d'évoquer. Pas la soumission 

Cambio : C'est-à-dire que la loi qui sera appliquée pour punir leurs crimes sera discutée avec les groupes de narcotrafiquants ? 

Iván Cepeda  : Non. 

Cambio : Et alors ? 

Iván Cepeda   : Les délais, les détails opérationnels et logistiques pour mener à bien cette tâche seront discutés comme cela a été fait à d'autres occasions. Ce n'est pas nouveau. Il y a déjà eu d'autres expériences dans le passé comme celle menée dans le gouvernement Uribe. 

Cambio : Est-ce à dire que vous appréciez ce qui a été fait dans le gouvernement Uribe avec les paramilitaires ? 

Iván Cepeda  : Toute expérience en matière de paix est utile, y compris celles qui ont eu lieu à cette époque. C'est en cela que consiste la politique de paix d'un État. En Colombie, nous devons abandonner au plus vite l'idée que la paix est une question idéologique ou partisane et non un problème national.

Cambio : Le problème est qu'il existe une autre expérience historique de négociation avec les trafiquants de drogue. Il s'agit de ce qui s'est passé pendant le gouvernement de César Gaviria avec les décrets de soumission à la justice du cartel de Medellín et particulièrement de Pablo Escobar. Ça s'est presque bien passé avec les Ochoa et mal avec Pablo Escobar. 

Iván Cepeda : Je dirais qu'il faut intégrer les expériences utiles et positives. 

Cambio : L'avant-projet de loi établit trois conditions pour que les organisations criminelles puissent demander des avantages : qu'il s'agisse d'une structure criminelle organisée; qu'elle ait un contrôle territorial et la capacité de mener des opérations soutenues contre la force publique. Ne pensez-vous pas qu'ils peuvent violemment rechercher l'accomplissement de ces conditions ? N'est-ce pas une incitation perverse? 

Iván Cepeda : Non, je ne le pense pas car, selon moi, ce qui a renforcé les réseaux de narcotrafiquants et leurs organisations, ce ne sont pas les formules de recours à la justice mais plutôt le modèle de guerre contre le narcotrafic et l'action uniquement policière et punitive. C'est le cycle dans lequel nous nous trouvons depuis des décennies, et qui a montré son échec retentissant.
 
Trad° : CM



lundi 15 août 2022

L'ordre énergique de Gustavo Petro aux commandants militaires


Source : Agence EFE

Le président colombien, Gustavo Petro, a énergiquement averti les commandants militaires et policiers du pays qui souhaiteraient conserver leur CV en bon état. Il leur a ordonné ce samedi d'empêcher que des massacres soient commis et que des dirigeants sociaux soient assassinés, car cela affectera leur état de service.

"La commission de massacres et leur impunité dans les juridictions des commandements militaires et policiers affecteront les CV des commandants", a déclaré Petro sur Twitter, un jour après le renouvellement de la direction militaire et policière.

Au lendemain d'un appel à disposer d'une force publique loin de la corruption et oeuvrant pour les droits de l'homme et la paix, le président a souligné que désormais "chaque commandement militaire ou policier doit veiller dans sa juridiction à neutraliser au mieux la commission de massacres et la mort de dirigeants sociaux ».

La Colombie est plongée dans une recrudescence de la violence à la suite de l'affrontement entre groupes armés illégaux qui a particulièrement touché la population civile des régions les plus reculées. Ce même samedi, l'Institut d'études pour le développement et la paix INDEPAZ a dénoncé le 62e massacre commis jusqu'à présent cette année en Colombie, qui a eu lieu dans le département de La Guajira (nord), où trois hommes ont été tués. Les victimes, dont l'identité est inconnue pour le moment, ont été agressées par des personnes «lourdement armées». 

INDEPAZ a également fait état ce samedi de l'assassinat de Diomedes Bermúdez Aguirre, signataire de l'accord de paix avec les FARC qui était en cours de réincorporation dans le département de Tolima (centre-sud). Bermúdez a été attaqué par des hommes armés alors qu'il voyageait entre les municipalités de Rovira et Roncevaux, et il est le premier démobilisé tué depuis que Petro a pris la présidence le 7 août.

Jusqu'à présent en 2022, 32 signataires de la paix ont été assassinés en Colombie, un chiffre qui est passé à 338 depuis 2016, date à laquelle l'accord avec les FARC a été conclu.

Ces derniers mois, certains des épisodes les plus sombres du pays ont également été relancés avec la dénonciation de deux affaires dans lesquelles l'Armée et la Police ont été accusées d'être à l'origine de "faux positifs", comme on appelle les exécutions de civils.

Dans ce contexte, le président colombien a lancé vendredi un appel à promouvoir une force publique centrée sur "la politique de sécurité humaine (...) pour garantir la paix, la réduction de la violence, de la criminalité, garantir l'accroissement substantiel du respect des droits de l'homme et libertés civiles, comme il se doit dans toute démocratie ».

"Zéro corruption et zéro violation des droits de l'homme" seront donc les préceptes qui régiront les forces armées et la police dans les quatre prochaines années, a affirmé le président.

Trad° CM




dimanche 14 août 2022

Colombie. Recommandations sur le Système National de Soins




Le Système National de Soins est un engagement fondamental du Programme gouvernemental "Colombie, Puissance Mondiale de la Vie", un engagement qui reprend la demande historique des femmes pour la reconnaissance, la redistribution et la réduction du travail domestique et des soins non rémunérés.

Le décret 1228 du 18 juillet 2022 établit la création et le fonctionnement de la commission intersectorielle de la politique nationale de soins qui a, parmi ses pouvoirs, celui de "définir les orientations techniques et les stratégies de mise en œuvre de la politique nationale de soins" (Art.4) .  Une tâche importante pour le nouveau gouvernement sera de vérifier que cette instance soit harmonisée avec d'autres développements réglementaires et les instances existantes en la matière, telles que la loi 1413 de 2010 et la table intersectorielle pour l'économie des soins. Il s'agira d'éviter les échecs et d'en tirer des leçons ainsi que de maintenir la participation de la société civile dans les discussions sur la création du Système National de Soins et la Politique Publique qui le mettra en mouvement.

Les approches à partir desquelles le système national de soins doit être construit sont fondamentales dans sa conception, il est donc attendu qu'elles partent des approches féministes, de genre, antiracistes, anti-capacité, intersectionnelles et territoriales, et soient guidées par les principes de la dignité humaine, de l'autonomie, du droit de participer à la vie de la communauté et du plein épanouissement des projets de vie de toutes et tous.

Le développement d'un système national de soins doit répondre au vieillissement de la population et à la demande croissante de soins de longue durée. Il doit aussi reconnaître que la vie dans la société dépend des soins et que les femmes sont celles qui effectuent la plupart de ces tâches avec peu ou aucune reconnaissance sociale et économique.

En ce sens, des progrès doivent être accomplis vers la pleine reconnaissance que le travail de soins est un secteur économique important, composé à la fois des personnes qui exercent des activités de soins non rémunérés, qui peuvent représenter jusqu'à 21 % du PIB, et de celles et ceux qui le font de manière rémunérée, mais avec des conditions d'emploi précaires, comme les travailleuses domestiques, le personnel de santé et d'éducation, tant dans les espaces urbains que ruraux ; ONU Femmes Colombie en 2022, a calculé qu'au moins 688 000 personnes effectuent ces tâches, dont 94% sont des femmes. Par conséquent, il est nécessaire d'établir des normes du travail pour à la fois rendre digne l'emploi rémunéré et reconnaître le travail de soins non rémunéré.

Le système doit fournir une infrastructure sociale et matérielle de soins qui réduise le travail de soins. La base de l'infrastructure sociale, ce sont les travailleuses et travailleurs du secteur des soins, de sorte que le système doit récompenser adéquatement les travailleuses et les travailleurs des soins, en leur garantissant des conditions de travail décentes et en développant leur représentation dans les organisations.

Des ressources budgétaires doivent être allouées aux différents secteurs pour permettre une prestation efficace et équitable des services de soins. La politique doit garantir que les ménages qui ne peuvent pas contracter des services de soins privés peuvent accéder à des services publics et/ou communautaires de qualité.

Concernant les services communautaires, il existe déjà dans le pays des expériences de prise en charge. Il est particulièrement important d'identifier et d'accompagner techniquement les femmes de la ruralité, afin qu'elles puissent renforcer leurs capacités. Les peuples ethniques ont également développé des stratégies de soins collectifs et de participation à la société pour les personnes handicapées et les personnes âgées, qui montrent l'importance de maintenir ces personnes en tant que partie active des communautés, ce qui contribue à son tour à la redistribution du travail de soins.

Le Système National de Soins ne doit pas être confondu avec un programme de soins. Il doit chercher à transformer à la fois la division sexuelle du travail et les inégalités de droits, d'opportunités et de représentation des femmes.

Les soins sont une responsabilité de la société et doivent donc être défamiliarisés et déféminisés. Ainsi, le Système National de Soins a le défi de ne pas approfondir la dichotomie entre qui soigne et qui est soigné.e, en évitant de concentrer ses efforts institutionnels uniquement sur l'un.e des deux. Le système devrait se concentrer sur la transformation des conditions structurelles qui empêchent certaines personnes de participer activement à la société et générer des opportunités pour toutes et tous de développer leurs propres projets de vie, évitant ainsi à d'autres personnes -généralement des femmes- d'être surchargées face aux charges non rémunérées du travail de soins et montrant que non seulement les familles ont la responsabilité des personnes handicapées, mais aussi l'État et la société.

En ce sens, les subventions et la reconnaissance économique du travail de soins ne doivent pas être subordonnées au fait qu'une personne est considérée comme un sujet passif de soins, tandis qu'une autre se consacre aux soins, mais elles doivent favoriser les opportunités pour que toutes les personnes prises en charge dans des relations de soins puissent développer pleinement leurs capacités, leurs compétences, leurs projets de vie et participer pleinement à leur communauté, renforçant les politiques d'inclusion scolaire et d'employabilité des femmes, mais aussi des personnes handicapées.

Cela implique de générer des actions d'articulation institutionnelle et d'offre de services qui considèrent les soins dans les compétences des institutions étatiques, tant au niveau national que territorial, ce qui implique une adaptation des services actuels et la création de nouveaux services. Le Système National de Soins ne peut pas être une somme de ce qui existe déjà, sans faire des analyses et des ajustements respectifs. Ainsi, on s'attend à ce qu'aucune barrière ne soit créée dans l'architecture de l'État pour le développement d'activités qui cherchent à générer des conditions pour «vivir sabroso» (Le vivre délicieux ?), qui ne sont rien de plus que des conditions de vie décentes pour toute la société.

Cela implique également de renforcer les processus d'aide à la personne des personnes handicapées, afin que l'accompagnement spécifique dont elles peuvent avoir besoin soit assuré par l'État et dépende d'autres personnes que leur famille. Cela renforce à la fois la valeur sociale accordée aux personnes qui effectuent un travail de soins rémunéré, tout en libérant du temps pour celles et ceux qui se considèrent comme des «aidant.es». Cela peut protéger aussi les personnes handicapées, en particulier les femmes, des multiples formes de violence qu'elles peuvent recevoir en le milieu familial.

De plus, la reconnaissance sociale de la pleine participation des personnes handicapées peut favoriser des processus de désinstitutionnalisation des personnes handicapées, favorisant des modèles de vie communautaire avec des systèmes de soutien et d'assistance personnelle qui, comme l'ont montré les expériences internationales, sont plus efficaces pour les dépenses publiques.

Le changement que la Colombie attend avec l'élection du Pacte historique doit mettre au centre un système dans lequel l'État assume un rôle de gardien pour redistribuer et réduire le travail de soins qui incombe principalement aux femmes, générant le développement de conditions et d'opportunités qui permettent la pleine participation de toutes et tous à la société et le développement de projets de vie dans des conditions de dignité et d'autonomie pour bien vivre.

Afin de réaliser LE CHANGEMENT AVEC LES FEMMES, il sera non négociable que cet engagement se reflète par des éléments forts et des arguments de poids dans le Plan de développement national. C'est la raison pour laquelle "l'équipe de l'empalme" a construit une première contribution pour que nous, femmes de Colombie, poursuivions cette discussion et ce pari sur la Colombie, Puissance Mondiale de la Vie.




El Sistema Nacional de Cuidados es una apuesta fundamental del Programa de Gobierno "Potencia Mundial de la Vida", una apuesta que retoma la demanda histórica de las mujeres para el reconocimiento, redistribución y reducción del Trabajo de Hogar y de Cuidado No Remunerado.

El Decreto 1228 del 18 de julio de 2022 establece la creación y funcionamiento de la Comisión Intersectorial de la Política Nacional de Cuidado, la cual tiene entre sus competencias la de “definir los lineamientos técnicos y las estrategias para la implementación de la Política Nacional de Cuidado” (Art.4). Será una tarea importante del nuevo gobierno revisar que esta instancia se armonice con otros desarrollos normativos e instancias existentes en la materia, como la Ley 1413 de 2010 y la Mesa Intersectorial de Economía del Cuidado de modo que se eviten retrocesos y se retomen lecciones aprendidas, así como para que se mantenga la participación de la sociedad civil en las discusiones sobre la creación del Sistema Nacional de Cuidados y de la Política Pública que lo pondrá en marcha.

Los enfoques a partir de los cuales se debe construir el Sistema Nacional de Cuidados son fundamentales en su concepción, por lo que se espera que al menos partan de los enfoques feminista, de género, antirracista, anticapacitista, interseccional y territorial, y que se guíe por los principios de dignidad humana, autonomía, el derecho a la participación en la vida en comunidad y el pleno desarrollo de proyectos de vida para todas las personas.

El desarrollo de un Sistema Nacional de Cuidados deberá atender al envejecimiento poblacional y la creciente demanda de cuidados de larga duración, así como reconocer que la vida en sociedad depende del cuidado, y que las mujeres son quienes realizan la mayor parte de estas labores con poco o nulo reconocimiento social y económico.

En ese sentido, se debe avanzar hacia el reconocimiento pleno de que el Trabajo de Cuidado es un Sector Económico importante, compuesto tanto por quienes realizan actividades de cuidado no remuneradas, las cuales pueden representar hasta 21% del PIB, como aquellas que lo hacen de forma remunerada, pero con condiciones de precarización laboral, como son trabajadoras domésticas, personal de salud y de educación, tanto en los espacios urbanos como rurales; Onu Mujeres Colombia en el 2002, calculó que al menos 688 mil personas desempeñan estas labores, de las cuales el 94% son mujeres. Por tanto, es necesario establecer normas laborales para simultáneamente dignificar el empleo remunerado y reconocer el trabajo de cuidados no remunerado.

El Sistema debe proveer una infraestructura social y física de cuidado que reduzca el trabajo de cuidado. La base de la infraestructura social son las y los trabajadores del sector de cuidado, por lo que el sistema debe recompensar de manera adecuada a las y los trabajadores del cuidado, garantizarles condiciones de trabajo dignas y promover su representación en organizaciones.

Se deben asignar recursos presupuestales para los diferentes sectores que permitan la provisión eficiente y equitativa de los servicios de cuidados. La política debe garantizar que los hogares que no pueden contratar servicios de cuidado privados puedan acceder a servicios públicos y/o comunitarios de calidad.

Frente a los servicios comunitarios, en el país ya existen experiencias de cuidado, particularmente es importante identificar y acompañar técnicamente a mujeres rurales, para que puedan fortalecer sus capacidades. También los Pueblos Étnicos han desarrollado estrategias de cuidado colectivo y de participación en sociedad de personas con discapacidad y adultas mayores, que dan cuenta de la importancia de mantener a estas personas como parte activa de sus comunidades, lo que contribuye a su vez a la redistribución del trabajo de cuidado.

El Sistema Nacional de Cuidados no debe confundirse con un programa asistencial. Debe ocuparse de transformar tanto la división sexual del trabajo, como las desigualdades de derechos, oportunidades y representación de las mujeres.

El cuidado es una responsabilidad de la sociedad y por tanto hay que desfamiliarizarlo y desfeminizarlo. Así, el Sistema Nacional de Cuidado tiene el reto de no profundizar la dicotomía entre quién cuida y quién es objeto de cuidados, evitando poner sus esfuerzos institucionales sólo en uno de los dos. El Sistema deberá centrarse en la transformación de las condiciones estructurales que hacen que algunas personas no puedan participar activamente en la sociedad y generar oportunidades para que todas desarrollen sus propios proyectos de vida, previniendo así que otras personas -generalmente mujeres- tengan una sobrecarga frente al trabajo de cuidado no remunerado y evidenciando que no solo las familias tienen la responsabilidad de las personas con discapacidad sino el Estado y la sociedad.

En ese sentido, subsidios y reconocimientos económicos al trabajo de cuidado no deberán supeditarse a que haya una persona que se considera sujeto pasivo de cuidado, mientras que otra se dedica a cuidar, sino que deberán promover oportunidades para que todas las personas en las relaciones de cuidado puedan desarrollar plenamente sus capacidades, habilidades, proyectos de vida y participar plenamente en su comunidad, fortaleciendo las políticas de inclusión educativa y de empleabilidad para las mujeres, pero también para las personas con discapacidad.

Esto implica generar acciones de articulación institucional y de oferta de servicios que consideren el cuidado dentro de las competencias de las instituciones del Estado, tanto a nivel nacional como territorial, lo que implica una adecuación de los actuales servicios y generar nuevos; el Sistema Nacional no puede ser una suma de lo que ya existe, sin hacer análisis y los respectivos ajustes. Así, se espera que no se generen barreras en la arquitectura del Estado para el desarrollo de actividades que buscan generar condiciones para “vivir sabroso”, que no es otra cosa que condiciones de vida digna para toda la sociedad.

También implica fortalecer los procesos de asistencia personal para personas con discapacidad, de modo que los apoyos específicos que puedan requerir se provean por el Estado y dependan de personas distintas a sus familias. Esto simultáneamente fortalece el valor social que se otorga a personas que realizan trabajo de cuidado remunerado, mientras que permite liberar tiempo a quienes se consideran a sí mismas “cuidadoras”, además de proteger a personas con discapacidad, particularmente mujeres, de múltiples formas de violencia que pueden recibir en el ámbito familiar.

Adicionalmente, el reconocimiento social de la participación plena de las personas con discapacidad, podrá promover procesos de desinstitucionalización de personas con discapacidad, privilegiando modelos de vida en comunidad con sistemas de apoyos y asistencia personal, lo que incluso como han demostrado experiencias internacionales, resulta más eficiente para el gasto del Estado.

El cambio que Colombia espera con la elección del Pacto Histórico debe poner en el centro un Sistema en que el Estado asuma un rol cuidador para redistribuir y reducir el trabajo de cuidado que recae principalmente sobre las mujeres, generando el desarrollo de condiciones y oportunidades que permitan la participación plena de todas las personas en la sociedad y el desarrollo de proyectos de vida en condiciones de dignidad y autonomía para el buenvivir.

Para lograr el ¡EL CAMBIO ES CON LAS MUJERES!, será innegociable que esta apuesta se refleja con elementos fuertes y con contundencia en el Plan de Desarrollo Nacional, para ello este equipo ha construido un primer insumo que contribuya para que las mujeres de Colombia continuemos esta discusión y apuesta por Colombia Mundial de la Vida.

Colombie. Recommandations pour le Ministère de l'Egalité

Source : Informe Empalme Derechos de la Mujer

Il s'agit de créer un Ministère chef de file des politiques publiques pour les droits des femmes. Car le Conseil présidentiel pour l'équité des femmes, en tant qu'organe chargé au niveau national d'animer et de concevoir les questions relatives aux droits et à l'égalité des femmes, a été insuffisant dans la mesure où il n'a eu ni autonomie, ni capacité territoriale, ni budget suffisant pour pouvoir apporter des solutions aux différentes situations qui affectent les femmes.

Ce Ministère doit tenir compte des éléments suivants :

1. Le Ministère doit disposer d'un cadre institutionnel doté d'un pouvoir politique, administratif et financier pour éradiquer les multiples discriminations et violences basées sur le genre subies par les femmes et les filles. Un vice-ministère, soutien politique, technique et financier, est envisagé pour servir de mécanisme national de promotion des femmes, où s'orienterait la mise en œuvre technique des politiques, les mesures et actions visant à garantir les droits des femmes, des personnes LGBTIQ+, à combler les écarts et l'égalité entre hommes et femmes.

2. Avoir une indépendance budgétaire et institutionnelle. Le Ministère doit disposer d'un budget suffisant et de ressources humaines, financières, techniques et administratives qui lui permettent d'aller au-delà des actions d'assistance technique, pour passer à des actions de coordination Nation/Territoires,  engendrer des engagements interinstitutionnels et promouvoir des réformes et des politiques publiques dans tous les secteurs qui concernent les droits humains des femmes.

3. Rendre Transversale l'approche des droits des femmes et du genre avec une perspective intersectionnelle, différentielle, territoriale et ethnique dans toutes les entités du gouvernement national. La responsabilité des droits des femmes n'est pas exclusive au ministère de l'Égalité, mais il doit promouvoir et coordonner la transversalité de l'approche genrée dans toute la structure de l'Etat, en contribuant au renforcement et à la consolidation de l'institution genrée dans tous les secteurs.

4. Territorialisation. La promotion, la protection et la garantie des droits des femmes doivent être assurées sur l'ensemble du territoire national. En ce sens, le Ministère doit coordonner et mettre en œuvre des actions dans les 32 départements du pays, en tenant compte de la diversité ethnique et des différences entre les secteurs rural et urbain. De même, les besoins, les caractéristiques et les particularités économiques, culturelles et sociales de chaque territoire et des communautés doivent être prises en compte et reconnues, garantissant la durabilité socio-environnementale.

5. Approche intersectionnelle. Les actions du ministère doivent reconnaître que les inégalités auxquelles sont confrontées les femmes sont configurées à partir de multiples systèmes d'oppression qui opèrent simultanément (sexisme, racisme, capacitisme, adultocentrisme, classisme, entre autres) configurant les expériences de chacune dans un contexte historique, social et culturel déterminé qui doit être pris en compte tant dans les conceptions institutionnelles que dans les actions qui sont développées.

6. Les droits des femmes sont des droits humains. Le Ministère devra avoir une approche des droits humains des femmes qui lui permette de dépasser les actions assistancielles et familialistes pour développer des actions qui cherchent à combler les écarts et à reconnaître les différences et les diversités qui traversent la vie des femmes dans le pays.

7. Mécanisme national de promotion de la femme. Le ministère de l'Égalité devra assumer comme élément fondamental de son travail le respect et la promotion des engagements internationaux du pays en matière de droits humains des femmes. Il devra également promouvoir le respect des ordonnances des tribunaux pour garantir les droits des femmes victimes et surmonter l'état d'inconstitutionnalité qui affecte la jouissance effective de leurs droits.

8. Composition de l'équipe de travail de l'entité. Tous les mécanismes institutionnels possibles doivent être générés pour s'assurer que celles et ceux qui font partie du nouveau gouvernement et en particulier de ce ministère ne soient pas des personnes faisant l'objet d'enquêtes en raison d'actes de Violences basées sur le Genre (VBG) et de discrimination. Le ministère devra avoir et promouvoir pour tous les secteurs, des politiques claires de tolérance zéro à la VBG et à la discrimination.

9. Le ministère devra promouvoir et renforcer les processus d'organisation des femmes et, en coordination avec le Ministère de l'intérieur, promouvoir la création de mécanismes formels de dialogue entre les femmes, leurs organisations sociales et l'État. Dans les processus d'accompagnement territorial, il conviendra de promouvoir le développement de ces mécanismes (Conseils Consultatifs, Comités de Femmes, Conseils de Femmes, etc.).

10. Renforcer l'Observatoire du Genre. Le ministère doit promouvoir des processus de recherche qui étudient les progrès dans le domaine des droits des femmes pour renforcer, en coordination avec les autres secteurs, la qualité et la pertinence des informations sur le genre et les droits humains des femmes pour la prise de décision et l'orientation des politiques publiques. 

Traduction : CM



Creación de un Ministerio como líder de las políticas públicas para los derechos de las mujeres. La Consejería Presidencial para la Equidad de la Mujer como dependencia encargada a nivel nacional de liderar y diseñar los temas correspondientes a los derechos de las mujeres e igualdad ha sido insuficiente en la medida que no tiene ni autonomía, capacidad territorial, ni presupuesto suficiente para poder dar soluciones a las diferentes situaciones que afectan a las mujeres.

Este Ministerio debe tener en cuenta los siguientes elementos:

1. El Ministerio deberá contar con una institucionalidad con poder político, administrativo y financiero para erradicar las múltiples discriminaciones y violencias basadas en género que viven las mujeres y las niñas. Se sugiere un Viceministerio con respaldo político, técnico y financiero para hacer las veces de Mecanismo de adelanto nacional para las Mujeres, desde donde se oriente la implementación técnica de las políticas, las medidas y acciones tendientes a garantizar los derechos de las mujeres, de las personas LGBTIQ+, el cierre de brechas y la igualdad de entre hombres y mujeres.

2. Tener independencia presupuestal e institucional. El Ministerio debe contar con una partida presupuestal suficiente y con recursos de personal, financieros, técnicos y administrativos que le permitan ir más allá de las acciones de asistencia técnica, para pasar a impulsar acciones de coordinación nación- territorio, generar compromisos interinstitucionales e impulsar reformas y políticas públicas con todos los sectores en materia de derechos humanos de las mujeres.

3.Transversalizar el enfoque de derechos de las mujeres y de género con mirada interseccional, diferencial, territorial y étnica en todas las entidades del gobierno nacional, La responsabilidad de los derechos de las mujeres no es exclusiva del Ministerio de la Igualdad, sino que debe impulsar y coordinar la transversalización del enfoque de género en toda la estructura del Estado, ayudando a fortalecer y consolidar la institucionalidad de género en todos los sectores.

4. Territorialización. La promoción, protección y garantía de derechos de las mujeres se debe dar en todo el territorio nacional. En este sentido el Ministerio debe coordinar e implementar acciones en los 32 departamentos del país teniendo en cuenta la diversidad étnica, y diferencias entre el sector rural y el sector urbano. Asimismo, se deben tener en cuenta y reconocer las necesidades, características y particularidades económicas, culturales y sociales de cada territorio y las comunidades, garantizando la sostenibilidad socioambiental.

5. Enfoque Interseccional. Las acciones del Ministerio deben reconocer que las desigualdades que enfrentan las mujeres se configuran a partir de múltiples sistemas de opresión que operan simultáneamente(sexismo, racismo, capacitismo, adultocentrismo, clasismo, entre otros) configurando las experiencias de cada una  en un contexto histórico, social y cultural determinado que debe ser considerado tanto en los diseños institucionales como en las acciones que se desarrollen.

6. Los derechos de las mujeres son derechos humanos. El Ministerio deberá tener un enfoque de derechos humanos de las mujeres que le permita superar acciones asistencialistas y familistas para desarrollar acciones que busquen el cierre de brechas y el reconocimiento de las diferencias y diversidades que atraviesan la vida de las mujeres en el país.

7. Mecanismo Nacional de adelanto para las mujeres. El Ministerio de la Igualdad deberá asumir como parte fundamental de su quehacer el cumplimiento e impulso de los compromisos internacionales que tiene el país en materia de DDHH de las mujeres. También deberá impulsar el cumplimiento de las órdenes de las Cortes para la garantía de derechos de las mujeres víctimas y para superar el Estado de Cosas Inconstitucionale que afectan el goce efectivo de sus derechos.

8.  Composición del equipo de trabajo de la entidad. Se deberán generar todos los mecanismos institucionales posibles para asegurar que quienes hagan parte del nuevo gobierno y en particular de este Ministerio no sean personas con investigaciones en razón de hechos de VBG y discriminación. El Ministerio deberá contar, e impulsar para todos los sectores, políticas claras de Tolerancia Cero a las VBG y a la Discriminación.

9. El Ministerio deberá promover y fortalecer los procesos organizativos de las mujeres y en coordinación con el Sector Interior, impulsar la creación del Mecanismos de Diálogo Formal entre las mujeres, su organizaciones sociales y el Estado. En los procesos de asistencia territorial se deberá impulsar el desarrollo de estos Mecanismos (Consejos Consultivos, Comités de Mujeres, Consejos de Mujeres, Etc.. )

10. Fortalecer el Observatorio de Asuntos de Género. El Ministerio deberá impulsar procesos de investigación que indaguen sobre el avance en materia de derechos de las mujeres para fortalecer en articulación con los demás sectores la calidad y pertinencia de información en materia de género y DDHH de las mujeres para la toma de decisiones y orientación de la política pública.


Colombie. Décalogue des droits des femmes pour les premiers 100 jours


Source : Informe Empalme Derechos de la Mujer

Recommandations du groupe "Droits de Femmes" que le nouveau gouvernement de Gustavo Petro et Francia Márquez peut mettre en œuvre dans le cadre de ses 100 premiers jours de gouvernement.

Parité.
Mettre en œuvre des actions concrètes pour concrétiser la parité, en reconnaissant les femmes dans leur diversité, dans les lieux de prise de décision qui garantissent efficacement l'équité et l'égalité des chances par l'offre d'emplois au niveau de la direction du Pouvoir Exécutif de l'Ordre National et la promotion du Projet de loi de réforme de la Participation Citoyenne, en favorisant la parité, l'alternance, l'universalité et la prévention de la violence politique contre les femmes, dans une perspective différentielle et intersectionnelle. 

Droits sexuels et reproductifs. 
Élaborer les lignes directrices du ministère de la Santé et/ou le décret de la réforme sanitaire qui permettent de se conformer aux dispositions de l'arrêt C-055 de 2022, conformément à l'exhortation adressée au gouvernement national et au Congrès de la République par la Cour constitutionnelle. 
 
Accord de paix.
S'engager à mettre en œuvre l'Accord de paix et ses approches en élargissant le périmètre, au-delà des 51 indicateurs de genre et en reprenant les plus de 100 mesures de l'accord de paix en matière de droits des femmes et des personnes LGBTI ; et avec la formulation participative du Premier Plan National de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. 

Transversalité. 
Institutionnaliser la transversalité de l'approche genrée dans une perspective intersectionnelle et territoriale pour garantir les droits des femmes en promouvant la création de directions, unités ou bureaux du Genre dans tous les secteurs au niveau national, comme action politique au contenu affirmatif qui souligne la volonté d'équité, d'égalité d'opportunités et le renforcement du plan d'investissement pluriannuel avec des budgets sensibles au genre.

Revenu de base. 
Développer en priorité le revenu de base permanent pour les femmes cheffes de famille afin de respecter la Déclaration Universelle des Droits Humains, la Constitution politique et le Bloc de Constitutionnalité colombien, et le programme de gouvernement "La Colombie est femme" qui garantit l'autonomie économique des Femmes. 

Les violences de genre. 
Approuver le Plan national global de prévention des Violences de Genre et éradiquer le féminicide, installer la première table nationale de sécurité pour les femmes et la prévention du féminicide afin d'assurer le suivi et une attention prioritaire aux cas cas et d'élaborer la proposition initiale du Système National d'Alertes Précoces de Féminicide. 

Politique publique de la Femme rurale. 
Promouvoir l'approbation de la Politique Publique de la Femme rurale qui garantit son autonomie économique, l'accès à la terre et leur reconnaissance en tant que : défenseures du territoire et de la durabilité alimentaire, de la biosphère, de la durabilité, tisserandes de vie et de paix, dans le respect de la loi 731 de 2002 et des lois connexes. 

Protection des femmes dirigeantes et des défenseures des droits humains. 
Ratifier le Programme Intégral de Garanties pour les Femmes Leaders et Défenseures des Droits Humains - PIG et l'engagement pour le développement du nouveau plan d'action pour la période de quatre ans. 

Ministère de l'égalité. 
Le gouvernement doit garantir que le Projet de loi qui créé ce ministère comprend une figure administrative techniquement et financièrement robuste, avec la capacité de répondre aux demandes des 52% de la population qui sont des femmes, et éviter que ne se perdent l'approche des droits des femmes, de genre, différentielle et intersectionnelle au profit d'une éventuelle approche populationnelle, familialiste et assistancielle. 

Système national du Soin 
Passer en revue les avancées dans l'élaboration de la Politique et des Directives du Système National de Soins à travers l'harmonisation des cadres réglementaires et les initiatives nationales, ainsi que dans les échanges d'expériences et de bonnes pratiques avec les organisations sociales et les expertes dans le cadre de la Commission Intersectorielle de la Politique Nationale de soins. 


Traduction : CM




Decálogo de los derechos de las mujeres para los primeros 100 días

Paridad.
Implementar acciones concretas para materializar la paridad, reconociendo las mujeres en sus diversidades, en los escenarios de decisión que garantice efectivamente la equidad e igualdad de oportunidades en la provisión de los empleos del nivel directivo de la Rama Ejecutiva del orden Nacional e impulsar el Proyecto de Ley de la Reforma de participación ciudadana, promoviendo la paridad, la alternancia, la universalidad y la prevención de la violencia política contra las mujeres, desde una mirada diferencial e interseccional.

Derechos sexuales y reproductivos.
Desarrollar los lineamientos en el Ministerio de Salud y/o Decreto de reforma Sanitaria que permitan dar cumplimiento a lo establecido en la Sentencia C-055 de 2022, en consonancia con el exhorto dirigido al Gobierno Nacional y al Congreso de la República por la Corte Constitucional.

Acuerdo de paz.
Realizar el compromiso de la implementación del Acuerdo de Paz y sus enfoques ampliando el alcance, más allá de los 51 indicadores de género y retomando las más de 100 medidas del acuerdo de paz en materia de derechos de las mujeres y personas LGBTI; y con la formulación participativa del Primer Plan Nacional de la Resolución 1325 del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas.

Transversalización. 
Institucionalizar la transversalización del enfoque de género con una mirada interseccional y territorial para la garantía de los derechos de las mujeres con el impulso de la creación de direcciones, unidades u oficinas de género en todos los Sectores del nivel nacional como acción política de contenido afirmativo que denote la voluntad por la equidad, la igualdad de oportunidades y fortalecimiento del plan plurianual de inversiones con presupuestos sensibles al género.

Renta Básica. 
Implementar con prioridad la renta básica permanente para las mujeres cabeza de familia con la finalidad de dar cumplimiento a la Declaración Universal de los Derechos Humanos, la Constitución Política y el bloque de Constitucionalidad colombiano y al programa de gobierno Colombia es mujer garantizando la autonomía económica de las Mujeres.

Violencias basadas en género. 
Aprobar el Plan Nacional Integral para Prevenir las Violencias Basadas en Género y erradicar el Feminicidio e instalar la primera mesa nacional de seguridad para las mujeres y prevención del feminicidio para hacer seguimiento y atención prioritaria a casos y elaborar la propuesta inicial del Sistema Nacional de Alertas Tempranas de Feminicidio.

Política Pública de Mujer rural. 
Impulsar la aprobación de la Política Pública de Mujer rural que garantice su autonomía económica, el acceso a la tierra y reconocimiento como: defensoras del territorio y la sostenibilidad alimentaria, de la biosfera, la sostenibilidad y tejedoras de la vida y la paz, en el cumplimiento de la Ley 731 de 2002 y leyes conexas.

Protección de Lideresas y Defensoras de DDHH. 
Ratificar el Programa Integral de Garantías para las Mujeres Lideresas y Defensoras de los Derechos Humanos - PIG y su compromiso con el desarrollo del nuevo plan de acción para el cuatrienio.
   
Ministerio de Igualdad. 
El gobierno debe garantizar que el Proyecto de Ley que cree este Ministerio, contenga figura administrativa robusta técnica y financieramente con la capacidad para atender las demandas del 52% de la población que somos las mujeres, y prevenir que se pierdan los enfoques de derechos de las mujeres, género, diferencial e interseccional frente a un eventual enfoque poblacional, familista y asistencialista.

Sistema Nacional de Cuidado 
Revisar los avances en la formulación de la Política y Lineamientos para el Sistema Nacional de Cuidados a través de la armonización de Marcos normativos e iniciativas nacionales, así como de intercambios de experiencias y buenas prácticas con organizaciones sociales y expertas en el marco de la Comisión Intersectorial de la Política Nacional de Cuidados.


Colombie. Rapport de liaison sur les droits des femmes



Source : Informe Empalme Derechos de la Mujer

Introduction

Colombie. Où en sont les femmes à l'heure du passage de relais de l'ancien gouvernement ? Et où seront les femmes dans le nouveau gouvernement ? Telles sont les questions qui ont guidé la réflexion du groupe de liaison du secteur "Femmes". Tout au long du processus, des expertes sur les questions liées aux droits des femmes, au genre et à l'approche différentielle, ont assumé la responsabilité d'enquêter et de faire un diagnostic sur la situation actuelle des ressources administratives, juridiques, financières et humaines que le gouvernement sortant d'Iván Duque avait mises en oeuvre en faveur des femmes, et ont identifié ce que le nouveau gouvernement de Gustavo Petro et Francia Márquez devrait prioriser. 

L'objectif de ce rapport est de présenter les principaux constats recueillis par cette équipe et les recommandations qui en découlent. Il est à la disposition du mouvement social des femmes, mouvement national, régional et territorial afin de rejoindre leurs revendications construites dans leurs diversités depuis des années en les intégrant à la construction du nouveau Plan National de Développement. Il s'agit d'établir des voies d'action et d'exécution, et que le nouveau gouvernement matérialise l'engagement de Changer avec les femmes, en tant que sujets de politique et de pouvoir. 

De même, ce rapport espère contribuer à l'analyse de ce qui a fonctionné, afin de déterminer quels sont les processus qui doivent se poursuivre, lesquels doivent être renforcés et quelles décisions ou actions peuvent aller à l'encontre des droits des femmes, de la participation et de la reconnaissance des mouvements et agendas des femmes et des féministes.

¿Dónde están las mujeres en el empalme? Y ¿dónde estarán las mujeres en el nuevo Gobierno? Estas son las preguntas que guiaron la conformación del sector poblacional de mujeres. A lo largo de este proceso, expertas en temas relacionados con los derechos de las mujeres, enfoque de género y diferencial, asumieron la responsabilidad de indagar y sistematizar la situación actual de los recursos administrativos, jurídico, financieros y humanos que ejecutó el gobierno saliente de Iván Duque a favor de las mujeres, e identificar qué deberá priorizar el gobierno entrante de Gustavo Petro y Francia Márquez. 

Este informe tiene como objetivo de presentar los principales hallazgos recolectados por este equipo y recomendaciones surgidas en el marco de este proceso y lo ponemos a disposición del movimiento social de mujeres nacional, regional y territorial, para sumarnos a exigir la priorización e inclusión de las agendas que han construido las mujeres en sus diversidades durante años y esperan que esta sea la oportunidad de incorporarlas en la construcción del nuevo Plan Nacional de Desarrollo, con el objetivo de establecer rutas de acción y ejecución, y que el gobierno entrante materialice el compromiso del Cambio con las Mujeres, en tanto sujetas políticas y de poder. 

 Así mismo, este informe espera contribuir al análisis de qué ha funcionado, qué procesos deben continuar, cuales deben fortalecer y cuáles decisiones o acciones pueden ir en contravía de los derechos de las mujeres, la participación y el reconocimiento de los movimientos y agendas de mujeres y feministas.


Conclusions politiques du rapport de liaison

Nous, citoyennes engagées dans la transformation de la vie politique et le programme gouvernemental "Colombia Potencia Mundial de la Vida" (La Colombie puissance mondiale de la Vie), nous avons remis au président Gustavo Francisco Petro Urrego et à la vice-présidente Francia Elena Márquez Mina le rapport de liaison sur les progrès, les défis et les reculs du gouvernement sortant en matière de promotion des droits des femmes en Colombie. Il y a eu clairement une avancée dans la construction d'un agenda institutionnel qui protège les droits des femmes, mais c'est insuffisant au regard de la persistance des écarts structurels et culturels auxquels elles sont confrontées.

En Colombie, selon le ministère de la Santé (Bulletins de la population : Genre - Femmes, Hommes et secteurs sociaux LGTBI au mois de décembre 2019), les femmes représentent 52 % de la population. Ces données montrent que nous les femmes, nous ne sommes pas une minorité, et qu'au contraire nous sommes présentes dans toutes les couches de la population sans exception. Il est faux de considérer les femmes comme une « minorité sociale » car cette vision reproduit leur exclusion dans divers espaces. De même, les approches des politiques familialistes et assistancielles nous empêchent de comprendre et de surmonter les inégalités structurelles qui reproduisent la violation systématique des droits fondamentaux qui garantissent une vie digne et le plein exercice de la citoyenneté.

Nous appelons le gouvernement national nouvellement élu à mener, dès le début de son mandat, des actions pour avancer dans la construction d'un projet politique de pays qui reconnaisse, garantisse et rétablisse les droits des femmes dans leurs diversités, et dont les principes soient :
  • la reconnaissance des femmes comme majorité sociale, 
  • la représentation dans les espaces de concertation, 
  • la participation paritaire à tous les niveaux de décision dans une perspective de redistribution économique et de transformation des conditions d'exercice du pouvoir. 


Conclusiones Políticas del informe de empalme

Nosotras ciudadanas comprometidas con la transformación del quehacer político y el programa de gobierno “Colombia Potencia Mundial de la Vida” hicimos entrega al presidente Gustavo Francisco Petro Urrego y a la vicepresidenta Francia Elena Márquez Mina el informe de empalme sobre los avances, retos y retrocesos del gobierno saliente en materia de derechos de las mujeres en Colombia. Es claro el avance en la construcción de una agenda institucional para proteger sus derechos, no obstante insuficiente respecto a la persistencia de brechas estructurales y culturales que enfrentamos las mujeres.

En Colombia, de acuerdo con el Ministerio de Salud (Boletines poblacionales: Género- Mujeres, hombres y personas de los sectores sociales LGTBI Corte a diciembre de 2019), las mujeres somos el 52% de la población. Este dato demuestra que las mujeres no somos una minoría, y que por el contrario integramos todos los sectores poblacionales sin excepción. Es erróneo considerar a las mujeres como “minoría social”, esta visión reproduce su exclusión en diversos espacios. Así mismo, los enfoques de políticas familistas y asistenciales impiden comprender y superar las desigualdades estructurales que reproducen la vulneración sistemática de los derechos fundamentales que garanticen una una vida digna y el ejercicio pleno de la ciudadanía.

Hacemos un llamado al gobierno nacional electo para desde el inicio de su mandato ejerza acciones para avanzar en la construcción de un proyecto político de país que reconozca, garantice y restituya los derechos de las mujeres en sus diversidades, que tenga como principios el reconocimiento de las mujeres como mayoría social, la representación en los espacios de concertación, la participación paritaria en todos los niveles de toma de decisión en una perspectiva de redistribución económica y de transformación de las condiciones para el ejercicio de poder. 


C'est en ce sens que la démarche de réduction des inégalités sera irréversible. Le changement est avec les femmes et c'est l'occasion de redessiner la carte politique ! C'est pourquoi nous vous proposons de : 

  • Concrétiser votre désir de changement avec les femmes et les filles sujettes de droits, en avançant sur les propositions pour les 100 jours de gouvernement, construites pour faire face aux revendications historiques du mouvement des femmes et du mouvement féministe. 
  • Créer des espaces de co-construction et de concertation avec les femmes dans le processus de construction du Plan National de Développement pour garantir l'inclusion, la planification et la conception de programmes, stratégies, projets et feuilles de route qui garantissent les droits des femmes comme axe politique transversal. En garantissant la participation dans leurs propres espaces, ainsi que la participation transversale à toutes les tables de discussion prévues ou à définir. 
  • Orienter et renforcer la capacité institutionnelle dans tous les secteurs pour que soit mise en oeuvre la transversalité de l'approche genrée de manière intégrale et dans une perspective intersectionnelle et territoriale, en mettant l'accent sur la défense et la protection des droits des femmes. 
  • Cesser de formuler des politiques publiques considérées comme « fortes » du point de vue masculin, car les politiques économiques, de défense et de sécurité, et du travail affectent les femmes de manière différenciée. Cette composante a toujours été essentielle, mais aujourd'hui, elle doit être une priorité pour répondre à un contexte post-pandémique, dans lequel l'impact sur les femmes est différencié en Colombie .


En tal sentido el enfoque de reducción de las desigualdades será irreversible. ¡El cambio es con las mujeres y esta es la oportunidad para redibujar el mapa político! Y para ello proponemos:

  • Concretar su voluntad de cambio con las mujeres y niñas sujetas de derechos, avanzando con las propuestas para los 100 días de gobierno, construidas por este equipo de cara a las demandas históricas del movimiento de mujeres y feminista.
  •  Crear espacios de co-construcción y de concertación con las mujeres en el proceso de construcción del Plan Nacional de Desarrollo para la garantía de la inclusión, planeación y diseño de programas, estrategias, proyectos y rutas que garanticen los derechos de las mujeres como un eje político y transversal. Garantizando la participación en espacios propios, así como la participación transversal en todas las mesas que se formulen o definan.
  • Direccionar y fortalecer la capacidad institucional en todos los sectores para que se implemente la transversalización del enfoque de género de forma integral y con una mirada interseccional y territorial, con énfasis en la defensa y protección de los derechos de las mujeres.
  • Dejar de formular las políticas públicas consideradas como “fuertes” desde la mirada masculina, pues las políticas económicas, de defensa y seguridad, y de trabajo atraviesan de manera diferenciada a las mujeres. Este componente siempre ha sido esencial, pero en la actualidad debe ser prioridad para responder ante un contexto post pandémico, en cuál, el impacto sobre las mujeres en Colombia es diferenciado.



La formulation des politiques publiques dans une approche genrée devra inclure l'approche territoriale, intersectionnelle, anti-raciale et intersectorielle qui permette la reconnaissance des droits des femmes dans leur diversité ethnique, leur identité de genre, leur orientation sexuelle, leurs capacités diverses et un regard sur les inégalités socio-économiques.

En ce qui concerne le ministère de l'Égalité, il sera essentiel de concerter la communauté universitaire, les citoyennes et citoyens, les entités de l'Etat et les secteurs économiques sur ce que signifie l'Egalité dans le contexte colombien et quels sont les principaux défis et actions pour y parvenir. A ce propos, les propositions des mouvements féminins et féministes nationaux, territoriaux et régionaux seront déterminantes. 

Respecter les mandats et engagements pris par le président et la vice-présidente dans le programme gouvernemental, ainsi que dans les espaces de dialogue et de débat avec les femmes et les féministes. 

Sans la participation des femmes, il n'y a pas de démocratie.
Que garantir la réalisation effective des droits des femmes en termes de prévention et d'attention aux violences basées sur le genre,
dans la reconnaissance des droits sexuels et reproductifs,
dans la réalisation effective de la participation politique des femmes,
dans la garantie de la pleine jouissance d'une vie en paix et avec le droit au territoire et à la terre, à leur autonomie économique dans des conditions dignes,
dans la reconnaissance et la redistribution des tâches de soins qui incombent historiquement aux femmes, dans le fait que les petites filles et les femmes âgées, les femmes jeunes et adultes, les femmes dans leur diversité jouissent d'une vie en toute liberté
soit le mandat et l'engagement de transformer la société colombienne en une société plus juste dans laquelle le changement concerne plus de la moitié de la population


La formulación de las políticas públicas con enfoque de género deberá incluir el enfoque territorial, interseccional, anti-racial e intersectorial que permita el reconocimiento de los derechos de las mujeres en su diversidad étnica, de identidad de género, de orientación sexual, capacidades diversas y una mirada desde las desigualdades socioeconómicas.

De cara al Ministerio de la Igualdad será fundamental concertar con la comunidad académica, la ciudadanía, las entidades del Estado y sectores económicos qué significa la Igualdad para el contexto colombiano, cuáles son los principales retos y acciones para alcanzarla. Aquí las propuestas de los movimientos de mujeres y feministas nacionales, territoriales y regionales serán determinantes.

Darle cumplimiento a los mandatos y los compromisos adquiridos por el presidente y la vicepresidenta electa pactados en el programa de gobierno, así como en los espacios de diálogo y debate con las mujeres y feministas. 

Sin la participación de las mujeres no hay democracia. Garantizar el cumplimiento efectivo de los derechos de las mujeres en materia de prevención y atención de las violencias basadas de género, en el reconocimiento de los derechos sexuales y reproductivos, en hacer efectiva la participación política de las mujeres, en garantizar el goce pleno de una vida en paz y con derecho al territorio y la tierra, a su autonomía económica en condiciones dignas y en el reconocimiento y la redistribución de las labores de cuidado que históricamente han recaído sobre las mujeres, en el que las niñas y las adultas mayores, las mujeres jóvenes y adultas, las mujeres en su diversidad gocen una vida en libertad; sea el mandato y compromiso para transformar a la sociedad colombiana en una más justa y en la que el cambio por la vida contemple a más de la mitad de la población

Traduction : CM