dimanche 14 août 2022

Colombie. Recommandations pour le Ministère de l'Egalité

Source : Informe Empalme Derechos de la Mujer

Il s'agit de créer un Ministère chef de file des politiques publiques pour les droits des femmes. Car le Conseil présidentiel pour l'équité des femmes, en tant qu'organe chargé au niveau national d'animer et de concevoir les questions relatives aux droits et à l'égalité des femmes, a été insuffisant dans la mesure où il n'a eu ni autonomie, ni capacité territoriale, ni budget suffisant pour pouvoir apporter des solutions aux différentes situations qui affectent les femmes.

Ce Ministère doit tenir compte des éléments suivants :

1. Le Ministère doit disposer d'un cadre institutionnel doté d'un pouvoir politique, administratif et financier pour éradiquer les multiples discriminations et violences basées sur le genre subies par les femmes et les filles. Un vice-ministère, soutien politique, technique et financier, est envisagé pour servir de mécanisme national de promotion des femmes, où s'orienterait la mise en œuvre technique des politiques, les mesures et actions visant à garantir les droits des femmes, des personnes LGBTIQ+, à combler les écarts et l'égalité entre hommes et femmes.

2. Avoir une indépendance budgétaire et institutionnelle. Le Ministère doit disposer d'un budget suffisant et de ressources humaines, financières, techniques et administratives qui lui permettent d'aller au-delà des actions d'assistance technique, pour passer à des actions de coordination Nation/Territoires,  engendrer des engagements interinstitutionnels et promouvoir des réformes et des politiques publiques dans tous les secteurs qui concernent les droits humains des femmes.

3. Rendre Transversale l'approche des droits des femmes et du genre avec une perspective intersectionnelle, différentielle, territoriale et ethnique dans toutes les entités du gouvernement national. La responsabilité des droits des femmes n'est pas exclusive au ministère de l'Égalité, mais il doit promouvoir et coordonner la transversalité de l'approche genrée dans toute la structure de l'Etat, en contribuant au renforcement et à la consolidation de l'institution genrée dans tous les secteurs.

4. Territorialisation. La promotion, la protection et la garantie des droits des femmes doivent être assurées sur l'ensemble du territoire national. En ce sens, le Ministère doit coordonner et mettre en œuvre des actions dans les 32 départements du pays, en tenant compte de la diversité ethnique et des différences entre les secteurs rural et urbain. De même, les besoins, les caractéristiques et les particularités économiques, culturelles et sociales de chaque territoire et des communautés doivent être prises en compte et reconnues, garantissant la durabilité socio-environnementale.

5. Approche intersectionnelle. Les actions du ministère doivent reconnaître que les inégalités auxquelles sont confrontées les femmes sont configurées à partir de multiples systèmes d'oppression qui opèrent simultanément (sexisme, racisme, capacitisme, adultocentrisme, classisme, entre autres) configurant les expériences de chacune dans un contexte historique, social et culturel déterminé qui doit être pris en compte tant dans les conceptions institutionnelles que dans les actions qui sont développées.

6. Les droits des femmes sont des droits humains. Le Ministère devra avoir une approche des droits humains des femmes qui lui permette de dépasser les actions assistancielles et familialistes pour développer des actions qui cherchent à combler les écarts et à reconnaître les différences et les diversités qui traversent la vie des femmes dans le pays.

7. Mécanisme national de promotion de la femme. Le ministère de l'Égalité devra assumer comme élément fondamental de son travail le respect et la promotion des engagements internationaux du pays en matière de droits humains des femmes. Il devra également promouvoir le respect des ordonnances des tribunaux pour garantir les droits des femmes victimes et surmonter l'état d'inconstitutionnalité qui affecte la jouissance effective de leurs droits.

8. Composition de l'équipe de travail de l'entité. Tous les mécanismes institutionnels possibles doivent être générés pour s'assurer que celles et ceux qui font partie du nouveau gouvernement et en particulier de ce ministère ne soient pas des personnes faisant l'objet d'enquêtes en raison d'actes de Violences basées sur le Genre (VBG) et de discrimination. Le ministère devra avoir et promouvoir pour tous les secteurs, des politiques claires de tolérance zéro à la VBG et à la discrimination.

9. Le ministère devra promouvoir et renforcer les processus d'organisation des femmes et, en coordination avec le Ministère de l'intérieur, promouvoir la création de mécanismes formels de dialogue entre les femmes, leurs organisations sociales et l'État. Dans les processus d'accompagnement territorial, il conviendra de promouvoir le développement de ces mécanismes (Conseils Consultatifs, Comités de Femmes, Conseils de Femmes, etc.).

10. Renforcer l'Observatoire du Genre. Le ministère doit promouvoir des processus de recherche qui étudient les progrès dans le domaine des droits des femmes pour renforcer, en coordination avec les autres secteurs, la qualité et la pertinence des informations sur le genre et les droits humains des femmes pour la prise de décision et l'orientation des politiques publiques. 

Traduction : CM



Creación de un Ministerio como líder de las políticas públicas para los derechos de las mujeres. La Consejería Presidencial para la Equidad de la Mujer como dependencia encargada a nivel nacional de liderar y diseñar los temas correspondientes a los derechos de las mujeres e igualdad ha sido insuficiente en la medida que no tiene ni autonomía, capacidad territorial, ni presupuesto suficiente para poder dar soluciones a las diferentes situaciones que afectan a las mujeres.

Este Ministerio debe tener en cuenta los siguientes elementos:

1. El Ministerio deberá contar con una institucionalidad con poder político, administrativo y financiero para erradicar las múltiples discriminaciones y violencias basadas en género que viven las mujeres y las niñas. Se sugiere un Viceministerio con respaldo político, técnico y financiero para hacer las veces de Mecanismo de adelanto nacional para las Mujeres, desde donde se oriente la implementación técnica de las políticas, las medidas y acciones tendientes a garantizar los derechos de las mujeres, de las personas LGBTIQ+, el cierre de brechas y la igualdad de entre hombres y mujeres.

2. Tener independencia presupuestal e institucional. El Ministerio debe contar con una partida presupuestal suficiente y con recursos de personal, financieros, técnicos y administrativos que le permitan ir más allá de las acciones de asistencia técnica, para pasar a impulsar acciones de coordinación nación- territorio, generar compromisos interinstitucionales e impulsar reformas y políticas públicas con todos los sectores en materia de derechos humanos de las mujeres.

3.Transversalizar el enfoque de derechos de las mujeres y de género con mirada interseccional, diferencial, territorial y étnica en todas las entidades del gobierno nacional, La responsabilidad de los derechos de las mujeres no es exclusiva del Ministerio de la Igualdad, sino que debe impulsar y coordinar la transversalización del enfoque de género en toda la estructura del Estado, ayudando a fortalecer y consolidar la institucionalidad de género en todos los sectores.

4. Territorialización. La promoción, protección y garantía de derechos de las mujeres se debe dar en todo el territorio nacional. En este sentido el Ministerio debe coordinar e implementar acciones en los 32 departamentos del país teniendo en cuenta la diversidad étnica, y diferencias entre el sector rural y el sector urbano. Asimismo, se deben tener en cuenta y reconocer las necesidades, características y particularidades económicas, culturales y sociales de cada territorio y las comunidades, garantizando la sostenibilidad socioambiental.

5. Enfoque Interseccional. Las acciones del Ministerio deben reconocer que las desigualdades que enfrentan las mujeres se configuran a partir de múltiples sistemas de opresión que operan simultáneamente(sexismo, racismo, capacitismo, adultocentrismo, clasismo, entre otros) configurando las experiencias de cada una  en un contexto histórico, social y cultural determinado que debe ser considerado tanto en los diseños institucionales como en las acciones que se desarrollen.

6. Los derechos de las mujeres son derechos humanos. El Ministerio deberá tener un enfoque de derechos humanos de las mujeres que le permita superar acciones asistencialistas y familistas para desarrollar acciones que busquen el cierre de brechas y el reconocimiento de las diferencias y diversidades que atraviesan la vida de las mujeres en el país.

7. Mecanismo Nacional de adelanto para las mujeres. El Ministerio de la Igualdad deberá asumir como parte fundamental de su quehacer el cumplimiento e impulso de los compromisos internacionales que tiene el país en materia de DDHH de las mujeres. También deberá impulsar el cumplimiento de las órdenes de las Cortes para la garantía de derechos de las mujeres víctimas y para superar el Estado de Cosas Inconstitucionale que afectan el goce efectivo de sus derechos.

8.  Composición del equipo de trabajo de la entidad. Se deberán generar todos los mecanismos institucionales posibles para asegurar que quienes hagan parte del nuevo gobierno y en particular de este Ministerio no sean personas con investigaciones en razón de hechos de VBG y discriminación. El Ministerio deberá contar, e impulsar para todos los sectores, políticas claras de Tolerancia Cero a las VBG y a la Discriminación.

9. El Ministerio deberá promover y fortalecer los procesos organizativos de las mujeres y en coordinación con el Sector Interior, impulsar la creación del Mecanismos de Diálogo Formal entre las mujeres, su organizaciones sociales y el Estado. En los procesos de asistencia territorial se deberá impulsar el desarrollo de estos Mecanismos (Consejos Consultivos, Comités de Mujeres, Consejos de Mujeres, Etc.. )

10. Fortalecer el Observatorio de Asuntos de Género. El Ministerio deberá impulsar procesos de investigación que indaguen sobre el avance en materia de derechos de las mujeres para fortalecer en articulación con los demás sectores la calidad y pertinencia de información en materia de género y DDHH de las mujeres para la toma de decisiones y orientación de la política pública.


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