jeudi 6 août 2020

Discours du 6 août. Fête de l'indépendance de la Bolivie


Au nom de la Cellule Robespierre du Parti Communiste Colombien à Paris

Chers camarades et amis,

Ce jeudi 6 aout 2020, en bord de Seine à Paris, au pied de la statue du général des armées indépendantistes, Simon Bolivar, nous célébrons une victoire, celle que Bolivar remporte sur le général espagnol José de Canterac lors de la bataille de Junin en 1824. Un an plus tard, sera déclarée l'indépendance de la Bolivie au cours du congrès de Chuquisaca, suite à la Bataille d'Ayacucho remportée par le général Antonio José de Sucre, lieutenant de Bolivar. 

Aujourd'hui, l'état Bolivien se définit comme Etat Plurinational de Bolivie, cette définition aura permis aux peuples originaires de retrouver la reconnaissance et la dignité au bout de plusieurs siècles de luttes et de batailles. Mais le coup d'état parlementaire de novembre 2019, mené par les couches les plus réactionnaires du pays, avec la complicité des militaires, a amené une terrible répression, des assassinats, une persécution politique des anciens leaders du MAS. Ils prétendent faire revenir en arrière toutes les avancées qui ont permis à la Bolivie de retrouver sa dignité et sa souveraineté, avec des résultats économiques qui ont permis à de larges couches de la population de sortir de la misère.  

Nous, Communistes Colombiens, citoyens d'un Etat Bolivarien, exprimons notre solidarité avec les peuples boliviens et dénonçons la violence et la répression dont nos frères et soeurs boliviens et boliviennes sont victimes avec la complicité et l'intervention directe des Etats-Unis d'Amérique. Le Parti Communiste Colombien a dénoncé à plusieurs reprises le coup d'état perpétré contre le gouvernement d'Evo Morales, élu démocratiquement, et qui a été renversé par une bourgeoisie raciste, d'extrême-droite, disposée à vendre la souveraineté des peuples boliviens pour pouvoir maintenir ses privilèges.

Chers camarades et amis, permettez-moi aussi de profiter de cette occasion pour vous annoncer que l'ancien président de la Colombie Alvaro Uribe, promoteur du paramilitarisme et des années de répression, représentant de l'extrême-droite latino-américaine, vient d'être assigné à résidence par décision de la Cour Suprême de Justice de notre pays. C'est une décision que nous célébrons et qui remplit d'espoir les victimes du paramilitarisme et toutes celles et ceux qui bataillent pour les droits humains et la justice sociale.

Camarades, nous savons que le gouvernement golpiste cherche à repousser la date des élections car ils savent que la majorité des peuples boliviens soutient le MAS. Nous exigeons que la volonté majoritaire des boliviens et boliviennes puisse s'exprimer démocratiquement et que les tentatives golpistes soient mises en échec.

Non à l'interventionisme étasunien !
Vive les luttes d'indépendance des peuples de Bolivie !
Jallala Bolivia !

Manuel Salamanca