mercredi 8 mars 2017

Journée internationale de la femme ouvrière, paysanne, étudiante, camarade


Source : Agencia Prensa Rural
Mercredi 8 mars 2017

La lutte des femmes s'enfonce dans les siècles de l'Histoire. Le fait même que la société patriarcale ait considéré la femme comme une propriété privée, a restreint ses droits et l'a privée de sa liberté.

Aujourd'hui, on ne peut oublier que des femmes ouvrières ont donné leur vie pour l'égalité des droits, dans les luttes pour de meilleures conditions de travail. C'est pour revendiquer une baisse du temps de travail et l'égalité des droits que les ouvrières de Textil Cotton à New York ont occupé leur usine le 8 mars 1908 et que leur patron, avec la police, a bloqué les portes de la fabrique et y a mis le feu. Résultat : 130 femmes brulées dans un acte de brutalité et de barbarie policière.

Actuellement, les femmes continuent à protester pour de meilleures conditions de travail et pour une égalité des droits et des opportunités, les années passent et on ne donne pas aux femmes le rôle qui leur appartient dans la société. C'est d'elles que la vie nait, pourtant les gouvernements les traitent comme des mineures. Elles ne sont maitresses ni de leurs corps, ni de leurs désirs, car l'Etat s'immisce dans leurs décisions, et même s'il y a égalité sur le papier, il n'en est pas ainsi dans les faits.

On observe de manière alarmante qu'au XXIè siècle, la violence continue contre le sexe féminin dans le monde, en Amérique Latine et en Colombie. Selon les chiffres de l'ONU, une femme de plus de quinze ans est assassinée tous les deux jours et demi en Colombie.

Il faut garder à l'esprit que le rôle des femmes est fondamental pour l'accord de paix et sa mise en oeuvre dans le pays, car elles ont vécu plus que quiconque les horreurs de cette guerre en étant des trophées de combat et en livrant leurs fils et leurs compagnons au feu du conflit. Qui, mieux qu'elles, pourra construire et guérir cette nation qui a besoin aujourd'hui de leurs mains laborieuses pour commencer à nouveau ?

Ainsi, la lutte continue et résonne dans les voix de la Cacica Gaitana, Policarpa Salavarrieta, Manuela Sáenz, María Cano, Mariana Páez, les mères, les ouvrières, les travailleuses agricoles, les vendeuses de rue, les étudiantes, les petites filles, toutes celles qui rêvent : Leurs voix résonnent en Colombie pour exiger la paix, l'égalité, le respect et la dignité.

Bonne journée, camarades ! A l'Agence Prensa Rural, nous nous souvenons de vous et nous revendiquons votre lutte

Traduction : CM
 

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