mercredi 21 septembre 2016

La Solution au Problème des Drogues Illicites



Les cultures d'usage illicites 
depuis une perspective de développement rural 



Il s'agit de promouvoir la substitution volontaire des cultures d'usage illicite à travers la transformation des conditions territoriales des zones affectées et la création de conditions de bien-être pour les communautés qui habitent les zones affectées par ces cultures, particulièrement celles où ce sont ces cultures qui permettent de subsister.
Cet accord contemple :

Le programme national intégral de substitution des cultures d'usage illicite
 Ce programme cherche à travailler avec les communautés pour transformer les conditions dans les territoires affectés par les cultures d'usage illicite, pour résoudre définitivement le problème des cultures illicites dans une logique d'intégration territoriale et d'inclusion sociale. Ce programme sera encadré par la Présidence de la République.

Les accords de substitution et de non-réensemencement
Pour participer à ces programmes, les communautés s'engageront explicitement dans la substitution volontaire et concertée, le non-réensemencement et à ne pas être liées aux tâches associées aux cultures d'usage illicite ou à la commercialisation des matières premières dérivées de celles-ci.
Le nouveau programme contemple également des mesures pour les Parcs Nationaux et les zones reculées avec une faible densité de population, ainsi que des mesures de récupération environnementale des zones affectées par ce problème.

Les plans d'assistance immédiate
Il s'agit de mesures de soutien immédiat pour garantir l'alimentation et la sécurité alimentaire de ceux qui font partie du programme. Ce sont des mesures pour ceux qui sont directement liés aux cultures et pour la communauté en général.

Perspective de développement rural
Le programme de substitution des cultures est un chapitre spécial de la Réforme Rurale Intégrale évoquée dans le premier point de l'agenda. Il s'agit de transformer les conditions des zones affectées par les cultures d'usage illicite, afin que les communautés aient des alternatives de création de ressources, l'accès aux biens et services publics, des opportunités de développement social et de meilleures conditions de vie des communautés.

Présence de l'Etat
Il s'agit de renforcer la présence de l'Etat dans les territoires affectés par les cultures, en favorisant la satisfaction des droits de tous les citoyens, la sécurité, la fourniture d'infrastructure et l'accès aux services publics des communautés.
Dans les cas où il n'y aurait pas d'accord avec les communautés pour la substitution ou quand les cultivateurs ne respectent pas leurs engagements, le Gouvernement éradiquera les cultures avec des modes manuels.

Planification participative
La pierre angulaire de la nouvelle démarche sera la mise en route de processus de planification participative qui permettent aux communautés de prendre la décision d'abandonner ces cultures et passer à la travers la substitution à d'autres activités économiques. Il s'agit de forger une nouvelle alliance entre les communautés affectées par les cultures et les autorités nationales et locales, qui permette de résoudre leurs problèmes.
Pour réussir, la plus large participation des communautés est nécessaire, notamment celles qui sont directement engagées dans la culture. A travers une planification de bas en haut, les communautés feront un diagnostic de leurs besoins, construiront leurs plans intégraux de substitution et de développement alternatif (Pisda), et seront engagées activement dans leur exécution.

La consommation

L'accord reconnait que la consommation de drogues illicites est une question de santé publique qui requiert un traitement prioritaire, dont la solution se trouve dans un travail conjoint entre les autorités et les communautés.

Une démarche internationale
Toutes ces mesures sont en phase avec les recommandations des scientifiques et des experts internationaux tendant à réorienter cette politique, comme la Commission Globale de la Politique de Drogues. C'est pourquoi l'Accord engage la Colombie à continuer de promouvoir le débat international sur la politique face aux drogues.

Prévention
Un Programme National d'Intervention Intégrale sur la Consommation sera créé qui articulera la prévention de la consommation et révisera la politique existante. Les actions auront lieu dans le cadre du respect des droits des personnes (notamment la non-stigmatisation des consommateurs et le refus de poursuite pénale en raison de la consommation) et seront basées sur l'évidence scientifique. Une attention spéciale sera portée à la prévention pour enfants et adolescents, avec des programmes particuliers de prévention et de renforcement d'activités qui aident à prévenir la consommation. La politique adoptée face à la consommation sera construite de manière participative avec tous les acteurs importants de la société.

Attention au consommateur
Un Système National d'Attention au Consommateur de Drogues Illicites sera mis en route avec des actions de réhabilitation et d'insertion sociale. Ce système cherche à élargir et à améliorer l'accès à une attention et une assistance qualifiée pour les consommateurs, incluant le traitement et la réhabilitation. Des actions de réduction du dommage basées sur l'évidence seront inclues pour minimiser l'impact négatif de la consommation, en donnant la priorité aux populations les plus vulnérables comme les personnes sans domicile, les femmes et la population carcérale.

Solution du phénomène de production 
et de commercialisation des narcotiques

Une stratégie intégrale a été accordée pour renforcer et élargir les efforts pour désarticuler le crime organisé et ses réseaux, spécialement dans les régions. A cette fin, on mettra en marche une stratégie de politique anti-criminalité qui concentre ses capacités sur la localisation, la recherche et la judiciarisation des délits associés au narcotrafic, en se concentrant sur les maillons les plus rentables de cette chaine de valeur.

Corruption
On développera une stratégie de lutte contre la corruption associée au narcotrafic.


Blanchiment d'argent
Les capacités pour détecter, contrôler et divulguer les opérations financières illicites seront développées et on élaborera un nouveau Statut contre le blanchiment d'argent pour poursuivre avec une plus grande efficacité les maillons forts du narcotrafic. De plus, on mettra en marche une nouvelle stratégie pour garantir l'application effective de l'extinction de détention des biens acquis à travers le blanchiment d'argent.

Trafic de fournitures
Des contrôles stricts sur la production, l'importation et la commercialisation des fournitures et des précurseurs chimiques requis pour la production des drogues illicites seront établis et les capacités de surveillance et de contrôle de l'Etat seront renforcées.

Engagement des parties :
  • Le gouvernement s'engage à mettre en route ces politiques et à lutter contre la corruption
  • Les FARC s'engagent à contribuer à la solution au problème et à mettre fin à toute relation qu'ils auraient auparavant maintenue avec le narcotrafic.

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