Cambio : Et donc de quoi avez-vous parlé ?
mardi 16 août 2022
Colombie. Avancer vers la PAIX TOTALE
Cambio : Et donc de quoi avez-vous parlé ?
lundi 15 août 2022
L'ordre énergique de Gustavo Petro aux commandants militaires
Source : Agence EFE
Le président colombien, Gustavo Petro, a énergiquement averti les commandants militaires et policiers du pays qui souhaiteraient conserver leur CV en bon état. Il leur a ordonné ce samedi d'empêcher que des massacres soient commis et que des dirigeants sociaux soient assassinés, car cela affectera leur état de service.
Ces derniers mois, certains des épisodes les plus sombres du pays ont également été relancés avec la dénonciation de deux affaires dans lesquelles l'Armée et la Police ont été accusées d'être à l'origine de "faux positifs", comme on appelle les exécutions de civils.
Dans ce contexte, le président colombien a lancé vendredi un appel à promouvoir une force publique centrée sur "la politique de sécurité humaine (...) pour garantir la paix, la réduction de la violence, de la criminalité, garantir l'accroissement substantiel du respect des droits de l'homme et libertés civiles, comme il se doit dans toute démocratie ».
Trad° : CM
vendredi 12 août 2022
Traduction Communiqué Délégation diplomatique colombienne à CUBA
vendredi 17 juin 2022
El presidente Macron no debe involucrar a Francia en una economía de guerra
vendredi 30 août 2019
Le futur de la Colombie ne peut pas être la guerre
Bogotá, 29 août 2019
Communiqué PCC-UP
Source : Pacocol
Parti Communiste Colombien - Union Patriotique
lundi 12 août 2019
Colombie. Assassinats des leaders sociaux = Crise humanitaire
Le Gouvernement de Colombie refuse d'admettre que les assassinats des leaders sociaux, continuels et systématiques, engendrent une crise humanitaire : "Le discours officiel minimise les assassinats en Colombie. Il y a une méconnaissance profonde, ils ne voient pas que ce qui est en train de se passer avec les leaders sociaux, c'est une crise humanitaire. Alors que chaque semaine, nous voyons comment les gens sont assassinés, le gouvernement refuse d'agir efficacement" dit Shirley Muñoz, membre de l'Association Minga, coordinatrice de la communication du Programme Somos Defensores.
Le discours officiel
Le président de la Colombie, Iván Duque, a affirmé ce 3 août qu'il y a eu "une réduction de 35% de ces assassinats comparé à la période antérieure immédiate" et que la Justice "a éclairci près de 56% de ces assassinats".
Mais Shirley Muñoz et Oscar Montero expliquent que le discours gouvernemental cherche constamment à "dissimuler la gravité" de ce qui se passe. Les autorités attribuent la responsabilité de ces crimes à la guérilla de l'ELN (Armée de Libération Nationale), aux paramilitaires du Clan du Golf, les Caparros, Pachenca et Pachelly, ainsi qu'aux dissidents de la FARC. Mais alors que les services du Procureur Général de la Nation affirment qu'ils avancent dans leurs enquêtes, la militante S.Muñoz rétorque que "ce n'est pas vrai". Et elle insiste : "Nous avons constaté une impunité supérieure à 90% dans les assassinats des leaders sociaux. Le Ministère Public dit que non, qu'ils ont eu un taux d'élucidation beaucoup plus haut, d'environ 50%, mais nous voyons bien que cela ne correspond pas à la réalité".
Pour sa part, Oscar Montero dit que le Gouvernement "minimise les assassinats" et agit comme si c'était "une farce". Il ajoute : "Nous, les peuples indigènes de Colombie, nous savons mieux que personne que dans ce pays, les assassinats n'ont pas diminué. Après la signature de l'accord de paix, il y a eu 158 compagnons indigènes assassinés, et dans le seul cadre du Gouvernement de Iván Duque, 94 compagnons indigènes ont été assassinés. Les chiffres sont en augmentation et il n'y a pas de réponse officielle". Selon lui, les autorités cherchent à "rendre invisibles les victimes" et à lier les morts à des vengeances, des problèmes personnels ou des crimes passionnels.
S.Muñoz lamente que le Gouvernement n'applique pas l'accord de paix et ajoute : "Reconnaître ce qui se passe dans les territoires, ce serait reconnaître l'existence du conflit armé. Face à la communauté internationale, on veut donner une image d'efficacité, faire croire qu'on se préoccupe des gens".
Des assassins et des intérêts
Selon elle, "les morts violentes mettent en lumière les conflits dans les territoires et principalement celui de l'accès à la terre". Pour les deux militants, dans ces disputes, les forces armées jouent un rôle "important", de même que les projets miniers et énergétiques. La majorité des leaders assassinés vivent dans des zones rurales et jouent un rôle dans la défense de la terre et des ressources naturelles. Et elle argumente : "Nous ne pouvons pas dire que dans les lieux où il y a des méga-projets, les responsables (des assassinats) sont directement les entreprises ou les personnes liées à ces projets, il y a toujours des acteurs armés qui apparaissent comme responsables. Mais quand on analyse où se trouvent les zones de risque, cela coïncide souvent avec les intérêts de ces entreprises".
Elle explique que dans la majorité des cas, les responsables sont les groupes paramilitaires, il y a également des acteurs inconnus, des dissidents des FARC, la force publique et la guérilla de l'ELN. Ces faits ont lieu dans le contexte de vide de pouvoir lié au fait que, quand les FARC ont signé la paix, ils ont petit à petit abandonné les territoires qu'ils avaient contrôlé pendant des décennies. Elle explique : "Ils apparaissaient comme l'acteur dominant, ils étaient presque un Gouvernement pour beaucoup de gens. Là où il n'y avait pas de présence de l'Etat, la guérilla jouait ce rôle. C'était un acteur armé qui agissait par la force mais qui établissait aussi un certain ordre dans le territoire. Quand ils sont sortis de ces territoires, c'est resté vide parce que l'Etat n'est pas arrivé jusque là". En l'absence d'Etat, les paramilitaires sont arrivés, ainsi que des bandes résiduelles d'ex-FARC et des groupes liés au narcotrafic, qui exploitent la possibilité de contrôler des zones "stratégiques" pour le transport des drogues ou les plants de cultures illicites.
Selon O.Montero, "Il y a un réarrangement des groupes armés légaux et illégaux dans le pays. Là où il y avait les FARC, il y a maintenant l'armée et les groupes paramilitaires qui veulent se positionner dans les lieux stratégiques. Cela engendre une confrontation armée sanglante pour la poursuite du commerce de l'exploitation minière et du narcotrafic".
Il affirme qu'il y a également une responsabilité des "forces de l'Etat Colombien, notamment les polices et l'armée. Il est évident pour nous avec ce genre d'assassinats dans les communautés indigènes, que quand l'armée est proche, cela se traduit ensuite par de l'exploitation illégale des ressources minières. Et donc, il se pourrait qu'ils coopèrent avec des intérêts privés et des entreprises multinationales. Il est évident qu'ils cherchent à exploiter les ressources naturelles du pays sur le dos des communautés".
Le programme Somos Defensores a dénoncé que 2018 a été "une des pires années" en matière de droits humains des militant.e.s et leaders sociaux : Les agressions ont augmenté de 43.7% par rapport à 2017, 805 agressions ont été comptabilisées dont 155 assassinats. Au premier trimestre 2019, 245 agressions ont été enregistrées, ce qui représente une augmentation de 66% par rapport à la même période en 2018.
Source : Sputnik
Traduction : CM
jeudi 2 août 2018
"Paix naissante", la fleur découverte grâce à l'accord avec les Farc
Découverte à El Peñon, dans le département du Santander, par un groupe de chercheurs qui a décidé d'explorer les zones auparavant interdites à cause du conflit armé, cette petite fleur, délicate et simplement jolie, est une nouvelle espèce d'Elaeagia (Rubiacées) de la Cordillère Orientale de Colombie. Elle attire l'attention. Petite, délicate, avec 6 pétales en étoile, elle est blanche avec une texture très douce. Elle était restée cachée au milieu des arbustes de la cordillère des Andes jusqu'à ce que, au printemps 2016, un groupe de 30 personnes décide d'aller à El Peñon, dans le département du Santander, là où elle attendait.
Humberto Mendoza Cifuentes et José Aguilar Cano sont les responsables de cette expédition de Colombia Bio, un projet qui cherche à explorer différentes zones, notamment celles qui, grâce au post-conflit, ont cessé d'être interdites pour les chercheurs.
Le voyage a duré 12 jours. "Sur le terrain, nous faisons 8 heures de marche par jour, à travers des sentiers ou à travers bois. Cela peut durer toute la journée. Et nous collectons tout ce qui est fleurs et fruits" affirme Mendoza. Ce qu'ils ne savaient pas c'est que cette traversée leur apporterait de nombreuses surprises. Voir : La grenouille qui croasse comme une chèvre.
Derrière les caméras de la découverte
Ils sont tombés sur un arbre de 5 ou 6 mètres de hauteur où se trouvaient ces jolies petites fleurs. "Nous ne savions pas qu'il s'agissait d'une nouvelle espèce. Nous collectons tout simplement des masses de plantes à fleur", raconte Mendoza qui est biologiste botanique spécialisé en taxonomie. "Nous récoltons pendant 10 jours puis nous faisons des herbiers" dit-il. Leurs journées de travail peuvent être de 16 à 18 heures car, après le travail de terrain, il faut arriver à analyser à quel groupe appartient chaque spécimen et prendre des notes.
En Colombie, il y a environ 30 mille espèces différentes de plantes, et donc le défi de l'identification est très important. "Dans tout cet univers des noms, nous devons chercher celui qui correspond à chaque plante que nous récoltons sur le terrain" explique Mendoza qui travaille sur l'Herbier Federico Modem, à Villa de Leyva. Pour faire ce travail, il faut tout un entrainement. Alors qu'ils comparaient dans l'herbier, avec un microscope, les caractéristiques des plantes recueillies, cette blanche inconnue attendait dans leur liste d'attente sans qu'ils le sachent.
"Au bout de 3 mois environ, nous nous sommes retrouvés avec certaines espèces à qui nous ne pouvions pas mettre de nom scientifique. Nous avons continué à chercher jusqu'à arriver à la conclusion que ces plantes, au moins 4 ou 5 espèces, étaient nouvelles" indique-t-il. Parmi elles, "cette petite plante que nous appelons "paix naissante" car après avoir chercher plusieurs mois, nous nous sommes rendus compte qu'aucun scientifique ne l'avait récoltée, que c'était une nouvelle espèce". Finalement, la recherche peut durer au moins 1 an.
Le sens de son nom
La fleur appartient au genre Elaeagia, un groupe peu connu mais très abondant en Colombie. C'est en effet le pays qui a la plus grande diversité d'Elaeagia puisque il en compte 10 espèces sur son territoire.
Son nom complet est Elaeagia Pascisnascis, traduit littéralement par "paix naissante". Généralement, les botanistes qui découvrent les espèces ont le privilège de mettre le nom qu'ils désirent" explique Mendoza. L'expédition Colombia Bio est le fruit du processus de paix. "J'ai travaillé dans la botanique pendant 30 ans et c'est la première fois qu'on me paie pour aller chercher des espèces nouvelles, les décrire et les publier. En fait, tous les travaux que j'avais eu précédemment consistaient en d'autres choses" raconte le biologiste plein d'émotion. Le nom donné à la découverte "est une reconnaissance à ce projet de Colciencias qui a résulté des accords et qui est complètement engagé pour le pays se pacifie" explique Mendoza. Selon cet expert en classification des plantes, les biologistes qui sont allés sur le terrain depuis 30 ans ont connu la vérité vraie de l'Autre Colombie. "Nous avons été assez frappés par tout le processus violent du pays. Maintenant, on apprécie d'aller sur site, complètement tranquilles, avec les gens de la campagne si aimables" indique Mendoza avec enthousiasme. "Ce n'était pas comme ça, il y a 10 ans. Ce nom rend hommage à ce que nous avons gagné avec le processus de paix".
De la famille du café
La Paix Naissante a diverses caractéristiques. Ses feuilles grandissent l'une en face de l'autre, elle est munie de structures qui protègent les feuilles de petite taille, elle produit une résine pour se protéger du froid et elle a des semences minuscules qui se dispersent au vent. Ses fleurs sont les plus grandes de son genre.
Ses zones d'implantation sont limitées aux zones de bois des Andes, dans des lieux où la forêt est bien conservée. De manière préliminaire, elle a été catégorisée comme une espèce en danger. Le plus curieux de cette fleur, c'est qu'elle fait partie du groupe où se trouve le café. Elle n'a malgré tout pas d'odeur. Et sa couleur blanche coïncide avec le nom qui lui a été donné. "C'est une très jolie fleur, vraiment, simple mais jolie" dit Mendoza.
D'autres découvertes
La Paix Naissante n'est qu'une des découvertes réalisées dans le cadre de Colombia Bio. Il y a également Pritimantis sp, une grenouille, et le Gelanesaurus sp, un lézard, des espèces découvertes dans le Chemin Andaquí du Parc Naturel Municipal Andakí, dans le Caquetá.
A Boyacá, dans les montagnes de las Quinchas, dans le haut-plateau de Chiscas, celui de Cuchilla Morro Negro et dans le Sanctuaire de la Flore et de la Faune de Iguaque, une quinzaine d'espèces potentiellement nouvelles pour la science ont été découvertes, il s'agit de champignons, de plantes et d'insectes. De plus, 45 espèces nouvelles pour le pays ont été enregistrées, ainsi que 173 pour le département.
samedi 7 juillet 2018
L'assassinat des leaders sociaux en Colombie a-t-il un caractère systématique ?
Source : Contagio Radio
samedi 10 février 2018
Pour le libre droit à agir en démocratie
www.pacocol.org
mardi 5 décembre 2017
Colombie. Mise en oeuvre des accords : Le verre à moitié vide
Celui qui ferme les yeux
Selon le président des Colombiens, il a travaillé tout au long de ces mois pour que les accords deviennent une réalité. Il a pourtant expliqué que ce n'est pas tâche facile, que cela prend du temps et que "cela ne se fait pas en un jour". Il a reconnu que des erreurs dans les procédures législatives ont été commises et qu'il y a une forte opposition des forces politiques contraires à la paix.
"Je comprends l'impatience et l'urgence que beaucoup expriment. Nous voudrions tous que les changements et les opportunités de la paix soient déjà une réalité. Je sais aussi qu'il y a eu des retards, des difficultés, des erreurs. Mais nous travaillons sans cesse pour accélérer le pas et avancer. Et pour dire la vérité, nous, les colombiens, avons mieux réussi à poser les bases initiales de la paix que de nombreux autres pays dans des situations similaires" a signalé Juan Manuel Santos.
Les difficultés
Un discours peu critique face aux difficultés les plus pressantes de la mise en oeuvre : La Justice Spéciale pour la Paix suspendue, la réforme politique peu conforme aux accords, des Circonscriptions Spéciales pour la participation politique des victimes qui ne sont pas assurées ; l'assassinat continuel de dirigeant.e.s sociaux, de défenseur.e.s des droits humains, et d'anciens combattants des Farc, ainsi que les retards pris dans la réincorporation sociale et économique des ex-combattants, font que le processus de paix ne soit pas dans ses meilleurs jours.
Timo (le surnom du chef des Farc)
Rodrigo Londoño, au contraire, a été plus critique à propos du moment politique. Il a remercié l'initiative de commémorer l'anniversaire de la signature des accords et il a rappelé que l'aspiration la plus importante était la transformation de la société.
"Nous, les FARC, nous avons demandé pardon au monde pour chacune de nos actions. Nous avons dit adieu aux armes, aux haines et aux désirs de vengeance. Nous avons initié notre plus fervent désir de vivre en paix [...] Une année plus tard, convertis en parti légal et après avoir remis les armes et honorer chacun de nos engagements, nous nous présentons devant la société pour renouveler notre engagement avec la paix et la justice sociale" a indiqué Rodrigo Londoño.
Le chef du nouveau parti a averti qu'ils ne feront marche arrière sur aucune des obligations pactées, et qu'il n'existe aucun autre plan que celui de voir l'accord matérialisé de manière intégrale par l'Etat Colombien. "Nous sommes certains que nous accompagnent des millions de colombiens qui ont cru dans la solution politique au conflit. Nous invitons cette Colombie à rejoindre la lutte pour la mise en oeuvre de l'accord final" a ajouté Londoño.
Les critiques ont aussi été adressées au Congrès de la République qui a joué un rôle néfaste dans la mise en oeuvre de l'accord, en cherchant à tout prix à en changer la nature à travers une stratégie de renégociation. "On se moque du peuple colombien car ces lois de réforme ne respectent pas ce qui a été accordé" a insisté Londoño.
Candidat présidentiel des FARC, il dit que ce même Congrès qui avait entériné l'accord et en avait approuvé les éléments essentiels, semble honteusement déterminé à le réduire en miettes : "C'est une conduite qui avilit l'Etat aux yeux des citoyens d'ici et d'ailleurs. De plus, la Cour constitutionnelle elle-même, qui a ordonné aux pouvoirs publics de respecter ce qui a été signé, se prononce contre les accords. Dans un pays aux montages judiciaires historiques, le Procureur Martínez établit qu'un ex-combattant accusé d'avoir commis le plus petit délit après l'accord, perdrait automatiquement les bénéfices de ce qui a été signé, dont l'extradition".
La Commission de la Vérité
Le président de la Commission de la Vérité récemment élu, le père Francisco de Roux, a dit qu'il se sentait ému et inquiet après avoir écouté les discours de Rodrigo Londoño et du chef d'Etat. Le prêtre jésuite a enjoint les colombiens à assumer la responsabilité d'aller de l'avant avec ce qui a été accordé et de le respecter pour les générations futures.
"La guerre est terminée et nous devons avoir dans le coeur des désirs de paix. Si cette implication de la société civile et la décision de tous en tant que personnes et en tant que colombiens, ne se transforme pas en force significative qui nous permet de porter l'accord à bon port et créer de nouvelles règles pour vivre ensemble, les changements seront impossibles. Ne pensez pas que tout est perdu, nous, nous venons offrir notre coeur" a indiqué le père Francisco de Roux.
La JEP
Par ailleurs, la présidente de la Juridiction Spéciale de Paix, la magistrate Patricia Linares, a souligné que le processus de paix serait plein d'obstacles et de déboires car il se construit sur la méfiance des parties, fruit d'un demi siècle de guerre. La juriste qui représente les 52 magistrats du Tribunal de Paix, objet de toute une série de critiques selon lesquelles ce serait supposément une justice de revanche des FARC, a invité le pays à ne pas disqualifier ses actions avant même que n'ait été proférée la première sentence.
"Peu à peu, le système intégral de justice, vérité et non répétition s'est mis en marche, nous avons tous senti que nous avançons et que s'ouvrent d'autres paradigmes qui trouvent leur place dans ce processus. Les composantes du système avancent vers sa mise en oeuvre. En ce qui concerne la JEP, c'est tous les jours que nous faisons un pas en avant avec les victimes et les organisations de la société, avec le soutien respectueux des parties négociatrices", a souligné Linares.
Pour la magistrate, le système envisagé en Colombie est inédit dans le monde et a été conçu comme une juridiction pour la paix, dont la voie doit chercher à administrer une justice restaurative, qui recompose, qui reconstruit, qui est opportune et qui sera toujours soumise à la Constitution et à la loi. "Nous sommes là pour apporter aux victimes la vérité pour la non-répétition et nous sommes prêts à respecter les garanties de la justice à quiconque se présente, quelque soit sa condition. Nous ne sommes pas un tribunal de vengeance" a conclu Linares.
La Colombie face au monde
L'assesseur juridique de la table des conversations de La Havane, le juriste espagnol Enrique Santiago dit que la Colombie risque de se convertir en pays peu fiable face à la communauté internationale, pour ne pas mener à bien l'accord de paix. "Avec la situation de l'implémentation, nous allons trouver des alternatives à la lumière de la législation colombienne et des lois internationales. Nous allons analyser les scénarios, voir les modifications par rapport à ce qui a été accordé et chercher à revenir sur ces modifications dans la mesure où l'accord est la norme constitutionnelle en Colombie, dans toutes ses institutions. Nous lançons un appel à toutes les institutions co-responsables de la mise en oeuvre pour qu'elles respectent leur mandat" a signalé Enrique Santiago.
A la fin de la journée, des activités culturelles ont eu lieu sur la Place de Bolívar, en attendant des nouvelles de la réunion qui avait lieu à huis clôt entre le chef de la FARC et le Président de la République.
Source : VOZ
jeudi 26 octobre 2017
Qui a intérêt à l'érradication violente de la coca ?
Par Monica Arias
Source : Palabras al Margen
A propos du massacre de Tumaco
- Janvier - Avril : Manifestations cocaleras dans le Narino et fermeture de la voie vers la mer (5)
- Juillet : Affrontements entre la Police Nationale et les cultivateurs de coca dans le Guaviare (6)
- Juillet : Affrontements entre la Police Nationale et les cultivateurs de coca dans le Meta et le Caqueta (7)
- Septembre : Manifestations cocaleras dans le Catatumbo, le Nord du Santander (8)
- Octobre : Mort de 8 paysans cultivateurs de coca à Tumaco
- Datos tomados del informe SIMCI 2017 sobre cultivos ilícitos para el año 2016, consultado el 13/09/2017. Ver: https://www.unodc.org/documents/colombia/2017/julio/CENSO_2017_WEB_baja.pdf ↩
- ver el caso del asesinato de dos líderes cocaleros de Córdoba en enero de 2017 en: https://www.las2orillas.co/a-sangre-y-fuego-las-autodefensas-gaitanistas-buscan-retomar-uraba/ ↩
- Acuerdo Final para la Terminación del Conflicto y la Construcción de una Paz Estable y Duradera firmado el 24 de noviembre en el Teatro Colón. P. 107. Consultado el 05/10/2017 en:http://www.altocomisionadoparalapaz.gov.co/procesos-y-conversaciones/Documentos%20compartidos/24-11-2016NuevoAcuerdoFinal.pdf ↩
- Ver: https://www.elespectador.com/noticias/paz/gobierno-espera-erradicar-100000-hectareas-de-cultivos-ilicitos-en-2017-articulo-702534 ↩
- Ver: http://www.elpais.com.co/judicial/tumaco-sigue-paralizada-por-protestas-de-cocaleros.html ↩
- Ver: http://www.rcnradio.com/locales/meta/un-policia-retenido-y-varios-campesinos-desaparecidos-dejan-protestas-cocaleras-en-guaviare/ ↩
- Ver: https://www.elespectador.com/noticias/nacional/enfrentamientos-entre-cocaleros-y-la-policia-en-meta-y-caqueta-articulo-703626 ↩
- Ver: https://www.laopinion.com.co/region/tension-por-erradicacion-de-coca-en-el-catatumbo-140221 ↩
mardi 24 octobre 2017
Colombie : La paix en danger. Uni-e-s pour défendre la vie et la paix
- Nous demandons que cessent le massacre et les menaces contre les défenseur-e-s de la paix.
- Nous demandons d'arrêter l'erradication forcée, de réafirmer la priorité de la concertation volontaire du PNIS et des Plans de Développement Territoriaux.
- Nous demandons des garanties spéciales de sécurité pour les Espaces Territoriaux de Qualification et de Réincorporation, et la cessation des opérations de guerre et d'intimidation.
- Nous demandons la concrétisation d'une Unité Spéciale de Recherche du Ministère Public, avec une autonomie et des ressources pour enquêter sur toutes les facettes du système paramilitaire.
- Nous demandons à ce que soit respecté le rôle de la Commission de Suivi de la Mise en Oeuvre CSIVI, en tant qu'instance responsable bilatérale du respect des accords.
- Nous demandons de rendre plus facile le respect de leurs fonctions aux autorités civiles territoriales et aux organisations populaires, ainsi que l'accompagnement solidaire des ex-combattants et ETCR.
PARTI COMMUNISTE COLOMBIEN
UNION PATRIOTIQUE
mardi 15 août 2017
Déclaration de Jean Arnault, chef de la mission des Nations Unies en Colombie
Source : Mission ONU Colombie
- 795 armes
- 293 803 munitions de différents calibres pour des armes légères
- 22 077 kilogrammes d'explosifs divers
- 25 216 mètres de cordon de détonation et de mèche lente
- 3 957 grenades (de main et de 40 mm)
- 1 846 mines antipersonnel
- 27 282 détonateurs
- 1 130 munitions de mortier ( parmi lesquels sont identifiés du 81 mm, 60 mm et des roquettes.