Discours de Delcy Rodriguez, Présidente de l'Assemblée Nationale Constituante de la République Bolivarienne du Venezuela
Caracas, 4 août 2017
Vous, hommes et femmes de la Constituante qui avez été élus par la volonté populaire absolue d'un peuple qui a traversé les montagnes, qui a franchi les remous du fleuve, bondi et dépassé les barrières du fascisme et de la violence pour venir s'exprimer en tant que pouvoir constituant originaire : Jurez-vous au nom de ce peuple qui vous a donné sa volonté absolue de peuple originaire, son pouvoir constituant souverain et plénipotentiaire ? Jurez-vous de défendre la patrie face aux agressions impériales qui fondent aujourd'hui sur notre Venezuela, contre les agressions de la droite fasciste qui a déployé toute sa haine, toute son intolérance pour vaincre le peuple indomptable du Venezuela ? Jurez-vous de défendre le Venezuela avec courage, de le défendre avec cette bravoure du peuple vénézuélien ?
S'il en est ainsi, que la patrie vous en soit reconnaissante à vous tous, hommes et femmes.
Je veux remercier le constituant Fernando Soto Rojas, le constituant Elvis Amoroso et Victor Clark, pour leur contribution à l'installation de cette assemblée plénipotentiaire et souveraine. L'Assemblée Nationale Constituante est donc formellement installée, elle a été convoquée par le chef d'Etat Nicolás Maduro Moros et ratifiée par la volonté absolue de plus de 8 millions de vénézuéliens et vénézuéliennes.
Chers constituants souverains et plénipotentiaires, nous sommes arrivés ici avec le portrait de notre père fondateur et libérateur Simón Bolívar, et de notre commandant éternel, Hugo Chávez. Nous sommes 8 millions à être venus, peuple originaire constitué. Je veux, s'il vous plait, que vous vous leviez pour remercier celui qui a convoqué cette constituante : le Président Nicolás Maduro est devenu un géant aujourd'hui, le président Nicolás Maduro s'est élevé au dessus de lui-même et a remis le pouvoir au peuple, il en sera fait mémoire dans les pages glorieuses de notre histoire, c'est ainsi qu'on le reconnaîtra. Nous remercions le "président-peuple", le président Maduro, pour avoir activé les pouvoirs créateurs et sages du Venezuela.
Le 5 août 1999, notre commandant éternel Hugo Chávez faisait un discours à la plénipotentiaire de 1999 et disait en citant un dramaturge anglais : "Souffle la tempête, souffle le vent fort, j'ai de quoi faire face". Le commandant Hugo Chávez ne se trompait pas et il s'est adressé au peuple du Venezuela. Il y avait une tempête provoquée par le modèle néolibéral imposé par la bourgeoisie locale, avec ses alliés impérialistes, il y avait une profonde crise politique, sociale, économique, culturelle au Venezuela. Et le commandant Hugo Chávez est apparu comme un rayon de lumière pour notre patrie et il a accouché d'une constituante. A l'époque, la même bourgeoisie qui aujourd'hui a prétendu s'opposer à l'activation du pouvoir constituant originaire, avait forgé des combines juridiques pour que le pouvoir originaire ne soit pas activé. Les lire, c'est comme écouter ceux qui tentent aujourd'hui de réprimer la voix du peuple. Mais c'est totalement impossible, il n'y a pas moyen de faire taire le peuple du Venezuela, il n'y a pas moyen de détenir le peuple souverain du Venezuela.
A la constituante de 1999, nous étions arrivé avec cette tempête, les vents forts soufflaient, mais notre commandant a été sage et il a dit : "Souffle la tempête, souffle le vent fort, j'ai de quoi faire face". Et le Commandant Chávez n'était pas en train de se vanter vainement, le Commandant Chávez savait qu'il parlait au nom de millions de vénézuéliens et vénézuéliennes qui s'étaient levés et avaient rompu les chaines de la domination imposées par une minorité bourgeoise, apatride, toujours liée aux pouvoirs impérialistes et contraire à un projet national au Venezuela. Cette tempête a accouché d'un modèle unique au monde, un modèle exclusif à arborer, un modèle d'inclusion sociale. Pour la première fois depuis son processus d'indépendance, le peuple du Venezuela a été reconnu dans ses pouvoirs créateurs et dans sa grandeur, reconnu en tant qu'être humain à travers l'égalité. Avec le commandant Chávez, avec la constituante de 1999, nous avions rompu les chaines de la domination, de l'esclavage et nous avions, comme nous le faisons aujourd'hui, donné au monde un message de libération nationale. Avec le commandant Chávez et le modèle de 99, la démocratie participative et protagonique du peuple du Venezuela est arrivée et aujourd'hui, nous approfondissons ce modèle. Elle est arrivée avec cette constituante de 99, de nouveaux airs ont soufflé sur notre patrie et nous avons vu alors, depuis 1999, un peuple qui construit son propre destin, un peuple qui décide de son avenir, de son futur, sans aucun type de pouvoir supérieur qui lui donne des ordres ou des instructions.
Mais pendant que le peuple avançait, tel un ouragan comme le disait le commandant Hugo Chávez, ou telle cette marée rouge qui sillonnait toutes les rues de notre patrie, avec ce peuple aussi s'est préparée une conspiration sans mesures contre le modèle porté par la constitution de 1999. Ces élites qui avaient été vaincues, ce modèle source d'inégalité, de pauvreté, de faim, de discrimination, de destruction de la planète, ce modèle a cherché à renverser la constitution de 1999. Sans aucune trêve camarades, depuis 1999, il y a eu un processus de contradiction historique qui s'exprime aujourd'hui avec une intensité majeure dans la constituante de 2017. C'est la droite fasciste - car il faut le dire : quand ils ont été au gouvernement, ils ont exercé un terrorisme d'état.
Je veux rendre hommage à nos cadres : avec notre Bolívar, avec notre commandant éternel, il y a aussi Víctor Soto Rojas, Argimiro Gabaldón, Fabricio Ojeda, le jeune Jorge Rodríguez, le jeune Roberth Serra, notre soldat éternel Eliezer Otaiza. Nous sommes des millions à être entrés dans cette assemblée, comme seuls se réveillent les peuples quand ils sont décidés à être libres. En 1999, il y a donc eu un processus d'émancipation de la misère économique et de l'exclusion politique qui est resté formulé dans notre constitution mère de 1999. Si nous sommes venus ici, ce n'est pas pour détruire notre constitution, non, nous sommes venus écarter de notre chemin tous les obstacles, tout l'arbitraire dictatorial qui nous a empêché d'exercer la validité matérielle de notre constitution, nous sommes venus la défendre, nous venons l'approfondir, nous venons la renouveler, camarades.
C'est de cette constitution de 1999 qu'est née cette Assemblée Nationale Constituante, camarades, grâce au commandant Chávez, grâce à notre constitution mère et grâce, comme nous le disions au début, à notre président-peuple qui est devenu aujourd'hui un géant, avec plus de peuple et des millions de vénézuéliennes et vénézuéliens. Cette Assemblée Nationale Constituante ne sort pas de rien, camarades, cette Assemblée Nationale Constituante a affronté toute une série d'obstacles et d'atrocités de la part de ceux qui résistent à la démocratie, de ceux qui prétendent restaurer les chaines impérialistes rompues par notre processus d'indépendance, de ceux qui ne reconnaissent pas l'être humain comme un égal mais comme quelqu'un qu'il faut soumettre dans une relation d'inégalité violente. Cette Assemblée Nationale Constituante a pu rompre la phase la plus obscure de la dictature qui, à droite, cherchait à empêcher l'exercice massif des vénézuéliens et vénézuéliennes mobilisés pour exercer notre droit au vote, pour exercer notre droit à la libre circulation, le droit à la santé, au travail, à la vie.
Nous n'arrivons pas ici en partant de rien, le peuple qui est là est en lutte, debout, il a le moral, il a une éthique combative. Cette constituante est née d'un profond conflit historique avec un groupe minoritaire qui prétend prendre possession de la patrie, un groupe minoritaire qui prétend la restauration néolibérale coûte que coûte. Nous avons vu d'horribles crimes de haine, nous avons vu comment ils brûlaient des êtres humains vivants, des atrocités inhumaines, nous avons vu aussi la violence criminelle à des fins politiques pour déstabiliser et renverser le gouvernement constitutionnel et légitime du président Nicolás Maduro, de ceux qui louent le vieux style des dictatures, je répète, cette droite, contre-révolutionnaire, fasciste, qui aujourd'hui prétend renverser le processus révolutionnaire que s'est donné le peuple du Venezuela en 1999, quand ils ont été au gouvernement, ils n'ont pas été différents, ils ont été plus fascistes, plus dictateurs que ce qu'ils expriment aujourd'hui.
Nous ne reviendrons jamais à ce passé camarades, et vous, constituants souverains et vertueux, vous avez entre vos mains la responsabilité d'empêcher que cela arrive. Ils violent massivement les droits humains, nous, avec la constituante de 1999, nous avons réussi à instaurer au Venezuela le gouvernement, l'état des droits humains. Nous avons pu nous sentir libres, nous qui étions jeunes pendant la 4ème République, nous savons de quoi on parle... D'oppression, de répression, d'extermination, de tortures, de disparitions, de sévices. Voilà ce qu'a été notre jeunesse, revendiquée aujourd'hui par la Révolution Bolivarienne, grâce à notre Commandant Chávez qui nous a amené la liberté, qui nous a amené la démocratie, qui nous a amené l'égalité, qui nous a amené la justice.
Le 30 juillet, le peuple vénézuélien a envoyé de nombreux messages. La première chose qu'il a dite c'est "Nous voulons la paix", et la paix s'est faite, avec la constituante la paix est venue immédiatement, cher père Numa, la paix s'est faite. Le peuple est décidé à défendre la paix. Le peuple du Venezuela a dit aussi que le conflit violent ne va pas s'imposer au Venezuela pour permettre une intervention étrangère, nous avons envoyé beaucoup de messages, pas seulement pour le Venezuela mais aussi pour le monde :
Au chef de l'impérialisme, nous disons "Ne te mêle pas du Venezuela" et nous allons le répéter toutes les fois que cela sera nécessaire. Ne te mêle pas du Venezuela. A partir de cet hémicycle puissant, entourés par nos libérateurs, nous disons : Empire sauvage et barbare ! Ne te mêle pas du Venezuela parce que le Venezuela jamais ne faiblira, ni ne se rendra.
A la droite vénézuélienne et ses pivots, qui refuse de trouver un chemin pour l'action politique, qui refuse de renoncer à la violence criminelle, aux morts et aux balles, le peuple du Venezuela envoie aussi un message, le peuple du Venezuela lui a dit : "Nous voulons de l'action politique, opposition criminelle, arrête la violence", le peuple du Venezuela ne veut pas de la guerre, le peuple du Venezuela veut la paix, et le message a été très clair. A cette droite, nous disons que si elle ne prend pas le chemin démocratique et de l'action politique, la justice s'imposera. Cette constituante est là aussi pour faire justice, camarades. Le peuple du Venezuela ne va pas remettre son destin à une minorité violente, à une minorité apatride, liée à un projet anti-national, à un projet impérial.
A la communauté internationale : Ne vous trompez pas sur le Venezuela, le message est clair, très clair. Nous, vénézuéliens, nous allons résoudre notre conflit, nos crises, entre vénézuéliens et vénézuéliennes, sans aucune interférence étrangère, sans aucun mandat impérial. Il est temps, il est grand temps, et je le dis en guise de réflexion aux alliés historiques de la droite et de la bourgeoisie locale, nous disons : Il est grand temps que vous commenciez à regarder le peuple du Venezuela, nous sommes là depuis 19 ans et vous avez encore du mal à nous voir. Parce que vous ne reconnaissez pas le peuple. Voilà notre tragédie, les pouvoirs impérialistes ont du mal à reconnaître le peuple du Venezuela. Bon, cette constituante va se charger de leur faire comprendre de quel bois sont faits les vénézuéliens et les vénézuéliennes.
Je veux également dire à nos grands-parents, aux grand-pères et aux grand-mères qui sont sortis courageusement pour défendre la démocratie, la paix et la souveraineté : Merci aux papis et mamies. aux personnes avec un handicap, vous qui êtes devenus des milliers d'espérances pour exercer votre droit, pour ne jamais rendre ce que la révolution bolivarienne vous a donné, vous êtes les sujets historiques de notre révolution. Nous remercions aussi les étudiants, la jeunesse, aujourd'hui largement représentée dans cette Assemblée Nationale Constituante, où plus de 200 constituants sont des jeunes. Merci aux femmes, aux étudiants, aux travailleurs, promoteurs historiques de la transformation sociale et économique de la patrie. Aux chefs d'entreprise ici représentés, nous vous appelons, le peuple a dit "Construisez un modèle national, d'économie diversifiée", le Venezuela le mérite et le Venezuela en a toutes les capacités, pour construire ensemble et nous développer comme une grande puissance. C'est ce que nous méritons comme peuple. Nous voulons remercier aussi les paysans, les pécheurs, représentés aujourd'hui pour la première fois dans cette Assemblée Nationale Constituante, il y a là la souveraineté alimentaire tant recherchée par notre commandant Hugo Chávez. Aux communes, aux communards, aux missions, aux grandes missions, aux retraités représentés ici, les 8 secteurs qui accompagnent ce processus constituant et qui ont envoyé eux-aussi un message très clair, "nous voulons approfondir et consolider le pouvoir populaire".
Que le peuple ait plus de pouvoir, c'est de cela dont il s'agit camarades, pas d'aller en arrière. Je veux dire à la hiérarchie de l'Eglise - et notre cher père Numa nous excusera, lui qui n'a rien à voir avec ça-, dire à ces dirigeants ecclésiastiques qui avaient donné leur bénédiction au pacte de punto Fijo, que nous sommes des millions à être sortis dans les rues pour dire sous le ciel qui nous abrite : Nous voulons la paix, la paix soit avec nous tous, amen, amen, pour la paix au Venezuela.
Et la constituante est arrivée avec son pouvoir souverain et plénipotentiaire pour guérir, nous venons pour guérir le Venezuela de ses blessures, de la guerre économique, il n'y aura plus d'instruments qui facilitent l'agression multiforme à notre économie, parce que dans cette Assemblée Nationale Constituante que nous avons installé, nous avons le pouvoir de combattre la guerre économique que le parlement puntofijidiste a voulu mener dès qu'il s'est installé dans ce palais fédéral. Il est arrivé pour faire la guerre, à nos femmes, à nos grand-parents, à nos enfants, et il les a attaqués avec la guerre économique. Le peuple du Venezuela lui a envoyé un message très clair, il lui a dit "ton chantage sur la faim n'a pas vaincu la volonté du peuple du Venezuela". Au Venezuela, il n'y a pas de faim. Au Venezuela, il y a de la volonté. Au Venezuela, il y a de la détermination et il y a du courage pour défendre le Venezuela. Ecoutez-le à la fin ! Gouvernements de droite qui ne veulent pas écouter le peuple du Venezuela. Ici, il n'y a pas de crise humanitaire. Ici, il y a de l'amour.
Ce qu'il y a, c'est une crise de la droite fasciste qui cherche à détruire un peuple libre et indépendant. C'est la seule crise que nous avons à résoudre et nous allons la résoudre. Que le sache le monde entier, nous avons déjà nommé une direction de l'assemblée, que je salue, ce sont des vice-présidents de luxe, ils portent avec eux l'esprit de 1999, il y a là les veilleurs, les gardiens de notre constitution mère. Dès maintenant, il y a une assemblée constituante qui a le pouvoir d'agir, ne pensez pas que nous allons attendre des semaines, des mois, des années... Non, dès demain, nous commencerons à agir dans cette assemblée nationale constituante. Et les violents, les fascistes, ceux qui font la guerre économique au peuple, qui font la guerre psychologique au peuple, la justice va les poursuivre : Ne vous étonnez pas parce que le pouvoir constituant originaire est arrivé au Venezuela. Allez camarades, nous sommes là pour la rénovation constitutionnelle, pour l'entente nationale. Quand le président Nicolás Maduro a convoqué cette constituante, il a dit "je veux que tout le peuple du Venezuela s'installe dans un grand dialogue national", ceux qui ne croyaient pas dans l'assemblée constituante, vous avez ici notre main fermement tendue pour le dialogue national. Cette constituante est pour tous et toutes, camarades, il n'y a pas d'exclusion, le message de l'exclusion c'est celui de la droite apatride, le notre, c'est celui de l'inclusion, celui de l'égalité, et nous disons à tous, à toutes les vénézuéliennes et tous les vénézuéliens : nous gouvernerons pour vous, nous accompagnerons le président Nicolás Maduro pour vaincre la guerre qui s'est imposée contre le peuple du Venezuela.
Président Maduro, nous nous adressons à vous en tant que constituants souverains que nous sommes, nous n'allons pas vous laisser seul, vous êtes devenu aujourd'hui des millions d'hommes et de femmes, de vénézuéliens et vénézuéliennes, pour tenir les rênes de la patrie, pour conduire la révolution bolivarienne à bon port. Président Maduro, vous n'êtes pas seul, il y a ici le peuple du Venezuela qui vous accompagne et qui a compris votre appel à la paix, au dialogue, à la compréhension, à l'inclusion, à l'égalité, à la justice. C'est sans peur que nous allons vers la rénovation constitutionnelle, que nous allons vers la rénovation spirituelle à laquelle nous a appelé notre président.
Je veux donner un renseignement technique, excusez-moi en ce moment si émouvant, mais les Nations Unies qui ont fait un travail de recherche très complet et très spécifique sur les processus constituants, ont établi qu'au cours des 25 dernières années, plus de 100 processus constituants ont eu lieu dans le monde. Ils ont également établi que la vie utile d'une constitution est de 19 ans et que les gouvernements, les états et les pays les moins démocratiques, sont ceux dont les constitutions sont écrites par des comités d'experts. Ici, ce ne sont pas des experts qui sont arrivés. Ici, il y a le peuple du Venezuela, pour construire et écrire sa constitution. Et ça se voit, nous le voyons, sur la figure de tous nos constituants, les gens ordinaires du Venezuela sont là pour défendre la paix, pour défendre la souveraineté et défendre l'indépendance nationale. Le moment de renouveler notre constitution est arrivé, conformément aux standards internationaux. Et je le dis à cette communauté internationale qui a l'habitude d'agir avec un double langage : Je vous demande, pourquoi au cours de ces 25 dernières années, alors qu'il y a eu plus de 100 processus constituants dans le monde, aucun n'a fait naître une telle furie et une telle peur comme celles que déclenche le processus constituant vénézuélien.
Eh bien, j'ai la réponse. Car nous avons aussi envoyé un message aux peuples du monde, et nous avons dit : "Peuple, relève la tête et voit que, au Venezuela, on peut gouverner avec le peuple. Lève la tête et regarde le pouvoir politique, lève la tête et met en déroute ces oligarchies qui t'oppriment, qui te méprisent et qui te briment humainement".
Bon. Ils ont peur, bien sur que le processus constituant vénézuélien leur fait peur, parce que nous allons approfondir la démocratie participative et notre modèle gagnant de droits fontamentaux et d'égalité sociale. Camarades, le peuple est là avec sa sagesse et sa créativité pour accoucher une nouvelle histoire. Comme le Commandant Chávez et la constituante de 1999 avait accouché de ce beau projet et ce beau modèle, nous disons ici, Président Maduro, nous sommes avec vous pour accoucher une nouvelle histoire de dignité et de gloire pour le Venezuela. Camarades, il est temps, il est urgent de défendre notre patrie, c'est le moment de la rénovation, de la justice, de l'approfondissement des droits fondamentaux, du pouvoir populaire, de la paix, de la souveraineté et de la défense de notre mère, la terre.
Bien, camarades, corps souverain et plénipotentiaire, je veux terminer ces mots avec un poème de Pablo Neruda, de la Patria Grande, de notre Amérique Latine à qui nous envoyons aussi un message d'amour et d'espérance à partir du Venezuela : Pour dire aux peuples du monde, aux peuples d'Amérique Latine et des Caraïbes, que les processus de libération sont à l'oeuvre dans l'humanité et que nous le livrons, ici au Venezuela.
Nous donnons l'exemple qu'il est possible de libérer toute l'humanité. J'aime à vous saluer avec ce poème : "Pensons à la terre entière, en frappant un coup de poing sur la table. Je ne veux pas que le sang revienne pour tremper le pain, les haricots, la musique. Je veux que viennent avec moi le mineur, la petite fille, l'avocat, le marin, le fabricant de poupée. Que nous allions au ciné et que nous en sortions pour boire le plus rouge des vins. Je suis venu pour chanter et pour que tu chantes avec moi". Pablo Neruda.
Chantons tous à la paix et à l'union des vénézuéliens,
chantons à la patrie libre et souveraine,
chantons au "bravo pueblo" qui a accouché ce pouvoir souverainissime.
Un grand merci, camarades.
Traduction : CM
Mais pendant que le peuple avançait, tel un ouragan comme le disait le commandant Hugo Chávez, ou telle cette marée rouge qui sillonnait toutes les rues de notre patrie, avec ce peuple aussi s'est préparée une conspiration sans mesures contre le modèle porté par la constitution de 1999. Ces élites qui avaient été vaincues, ce modèle source d'inégalité, de pauvreté, de faim, de discrimination, de destruction de la planète, ce modèle a cherché à renverser la constitution de 1999. Sans aucune trêve camarades, depuis 1999, il y a eu un processus de contradiction historique qui s'exprime aujourd'hui avec une intensité majeure dans la constituante de 2017. C'est la droite fasciste - car il faut le dire : quand ils ont été au gouvernement, ils ont exercé un terrorisme d'état.
Je veux rendre hommage à nos cadres : avec notre Bolívar, avec notre commandant éternel, il y a aussi Víctor Soto Rojas, Argimiro Gabaldón, Fabricio Ojeda, le jeune Jorge Rodríguez, le jeune Roberth Serra, notre soldat éternel Eliezer Otaiza. Nous sommes des millions à être entrés dans cette assemblée, comme seuls se réveillent les peuples quand ils sont décidés à être libres. En 1999, il y a donc eu un processus d'émancipation de la misère économique et de l'exclusion politique qui est resté formulé dans notre constitution mère de 1999. Si nous sommes venus ici, ce n'est pas pour détruire notre constitution, non, nous sommes venus écarter de notre chemin tous les obstacles, tout l'arbitraire dictatorial qui nous a empêché d'exercer la validité matérielle de notre constitution, nous sommes venus la défendre, nous venons l'approfondir, nous venons la renouveler, camarades.
C'est de cette constitution de 1999 qu'est née cette Assemblée Nationale Constituante, camarades, grâce au commandant Chávez, grâce à notre constitution mère et grâce, comme nous le disions au début, à notre président-peuple qui est devenu aujourd'hui un géant, avec plus de peuple et des millions de vénézuéliennes et vénézuéliens. Cette Assemblée Nationale Constituante ne sort pas de rien, camarades, cette Assemblée Nationale Constituante a affronté toute une série d'obstacles et d'atrocités de la part de ceux qui résistent à la démocratie, de ceux qui prétendent restaurer les chaines impérialistes rompues par notre processus d'indépendance, de ceux qui ne reconnaissent pas l'être humain comme un égal mais comme quelqu'un qu'il faut soumettre dans une relation d'inégalité violente. Cette Assemblée Nationale Constituante a pu rompre la phase la plus obscure de la dictature qui, à droite, cherchait à empêcher l'exercice massif des vénézuéliens et vénézuéliennes mobilisés pour exercer notre droit au vote, pour exercer notre droit à la libre circulation, le droit à la santé, au travail, à la vie.
Nous n'arrivons pas ici en partant de rien, le peuple qui est là est en lutte, debout, il a le moral, il a une éthique combative. Cette constituante est née d'un profond conflit historique avec un groupe minoritaire qui prétend prendre possession de la patrie, un groupe minoritaire qui prétend la restauration néolibérale coûte que coûte. Nous avons vu d'horribles crimes de haine, nous avons vu comment ils brûlaient des êtres humains vivants, des atrocités inhumaines, nous avons vu aussi la violence criminelle à des fins politiques pour déstabiliser et renverser le gouvernement constitutionnel et légitime du président Nicolás Maduro, de ceux qui louent le vieux style des dictatures, je répète, cette droite, contre-révolutionnaire, fasciste, qui aujourd'hui prétend renverser le processus révolutionnaire que s'est donné le peuple du Venezuela en 1999, quand ils ont été au gouvernement, ils n'ont pas été différents, ils ont été plus fascistes, plus dictateurs que ce qu'ils expriment aujourd'hui.
Nous ne reviendrons jamais à ce passé camarades, et vous, constituants souverains et vertueux, vous avez entre vos mains la responsabilité d'empêcher que cela arrive. Ils violent massivement les droits humains, nous, avec la constituante de 1999, nous avons réussi à instaurer au Venezuela le gouvernement, l'état des droits humains. Nous avons pu nous sentir libres, nous qui étions jeunes pendant la 4ème République, nous savons de quoi on parle... D'oppression, de répression, d'extermination, de tortures, de disparitions, de sévices. Voilà ce qu'a été notre jeunesse, revendiquée aujourd'hui par la Révolution Bolivarienne, grâce à notre Commandant Chávez qui nous a amené la liberté, qui nous a amené la démocratie, qui nous a amené l'égalité, qui nous a amené la justice.
Le 30 juillet, le peuple vénézuélien a envoyé de nombreux messages. La première chose qu'il a dite c'est "Nous voulons la paix", et la paix s'est faite, avec la constituante la paix est venue immédiatement, cher père Numa, la paix s'est faite. Le peuple est décidé à défendre la paix. Le peuple du Venezuela a dit aussi que le conflit violent ne va pas s'imposer au Venezuela pour permettre une intervention étrangère, nous avons envoyé beaucoup de messages, pas seulement pour le Venezuela mais aussi pour le monde :
Au chef de l'impérialisme, nous disons "Ne te mêle pas du Venezuela" et nous allons le répéter toutes les fois que cela sera nécessaire. Ne te mêle pas du Venezuela. A partir de cet hémicycle puissant, entourés par nos libérateurs, nous disons : Empire sauvage et barbare ! Ne te mêle pas du Venezuela parce que le Venezuela jamais ne faiblira, ni ne se rendra.
A la droite vénézuélienne et ses pivots, qui refuse de trouver un chemin pour l'action politique, qui refuse de renoncer à la violence criminelle, aux morts et aux balles, le peuple du Venezuela envoie aussi un message, le peuple du Venezuela lui a dit : "Nous voulons de l'action politique, opposition criminelle, arrête la violence", le peuple du Venezuela ne veut pas de la guerre, le peuple du Venezuela veut la paix, et le message a été très clair. A cette droite, nous disons que si elle ne prend pas le chemin démocratique et de l'action politique, la justice s'imposera. Cette constituante est là aussi pour faire justice, camarades. Le peuple du Venezuela ne va pas remettre son destin à une minorité violente, à une minorité apatride, liée à un projet anti-national, à un projet impérial.
A la communauté internationale : Ne vous trompez pas sur le Venezuela, le message est clair, très clair. Nous, vénézuéliens, nous allons résoudre notre conflit, nos crises, entre vénézuéliens et vénézuéliennes, sans aucune interférence étrangère, sans aucun mandat impérial. Il est temps, il est grand temps, et je le dis en guise de réflexion aux alliés historiques de la droite et de la bourgeoisie locale, nous disons : Il est grand temps que vous commenciez à regarder le peuple du Venezuela, nous sommes là depuis 19 ans et vous avez encore du mal à nous voir. Parce que vous ne reconnaissez pas le peuple. Voilà notre tragédie, les pouvoirs impérialistes ont du mal à reconnaître le peuple du Venezuela. Bon, cette constituante va se charger de leur faire comprendre de quel bois sont faits les vénézuéliens et les vénézuéliennes.
Je veux également dire à nos grands-parents, aux grand-pères et aux grand-mères qui sont sortis courageusement pour défendre la démocratie, la paix et la souveraineté : Merci aux papis et mamies. aux personnes avec un handicap, vous qui êtes devenus des milliers d'espérances pour exercer votre droit, pour ne jamais rendre ce que la révolution bolivarienne vous a donné, vous êtes les sujets historiques de notre révolution. Nous remercions aussi les étudiants, la jeunesse, aujourd'hui largement représentée dans cette Assemblée Nationale Constituante, où plus de 200 constituants sont des jeunes. Merci aux femmes, aux étudiants, aux travailleurs, promoteurs historiques de la transformation sociale et économique de la patrie. Aux chefs d'entreprise ici représentés, nous vous appelons, le peuple a dit "Construisez un modèle national, d'économie diversifiée", le Venezuela le mérite et le Venezuela en a toutes les capacités, pour construire ensemble et nous développer comme une grande puissance. C'est ce que nous méritons comme peuple. Nous voulons remercier aussi les paysans, les pécheurs, représentés aujourd'hui pour la première fois dans cette Assemblée Nationale Constituante, il y a là la souveraineté alimentaire tant recherchée par notre commandant Hugo Chávez. Aux communes, aux communards, aux missions, aux grandes missions, aux retraités représentés ici, les 8 secteurs qui accompagnent ce processus constituant et qui ont envoyé eux-aussi un message très clair, "nous voulons approfondir et consolider le pouvoir populaire".
Que le peuple ait plus de pouvoir, c'est de cela dont il s'agit camarades, pas d'aller en arrière. Je veux dire à la hiérarchie de l'Eglise - et notre cher père Numa nous excusera, lui qui n'a rien à voir avec ça-, dire à ces dirigeants ecclésiastiques qui avaient donné leur bénédiction au pacte de punto Fijo, que nous sommes des millions à être sortis dans les rues pour dire sous le ciel qui nous abrite : Nous voulons la paix, la paix soit avec nous tous, amen, amen, pour la paix au Venezuela.
Et la constituante est arrivée avec son pouvoir souverain et plénipotentiaire pour guérir, nous venons pour guérir le Venezuela de ses blessures, de la guerre économique, il n'y aura plus d'instruments qui facilitent l'agression multiforme à notre économie, parce que dans cette Assemblée Nationale Constituante que nous avons installé, nous avons le pouvoir de combattre la guerre économique que le parlement puntofijidiste a voulu mener dès qu'il s'est installé dans ce palais fédéral. Il est arrivé pour faire la guerre, à nos femmes, à nos grand-parents, à nos enfants, et il les a attaqués avec la guerre économique. Le peuple du Venezuela lui a envoyé un message très clair, il lui a dit "ton chantage sur la faim n'a pas vaincu la volonté du peuple du Venezuela". Au Venezuela, il n'y a pas de faim. Au Venezuela, il y a de la volonté. Au Venezuela, il y a de la détermination et il y a du courage pour défendre le Venezuela. Ecoutez-le à la fin ! Gouvernements de droite qui ne veulent pas écouter le peuple du Venezuela. Ici, il n'y a pas de crise humanitaire. Ici, il y a de l'amour.
Ce qu'il y a, c'est une crise de la droite fasciste qui cherche à détruire un peuple libre et indépendant. C'est la seule crise que nous avons à résoudre et nous allons la résoudre. Que le sache le monde entier, nous avons déjà nommé une direction de l'assemblée, que je salue, ce sont des vice-présidents de luxe, ils portent avec eux l'esprit de 1999, il y a là les veilleurs, les gardiens de notre constitution mère. Dès maintenant, il y a une assemblée constituante qui a le pouvoir d'agir, ne pensez pas que nous allons attendre des semaines, des mois, des années... Non, dès demain, nous commencerons à agir dans cette assemblée nationale constituante. Et les violents, les fascistes, ceux qui font la guerre économique au peuple, qui font la guerre psychologique au peuple, la justice va les poursuivre : Ne vous étonnez pas parce que le pouvoir constituant originaire est arrivé au Venezuela. Allez camarades, nous sommes là pour la rénovation constitutionnelle, pour l'entente nationale. Quand le président Nicolás Maduro a convoqué cette constituante, il a dit "je veux que tout le peuple du Venezuela s'installe dans un grand dialogue national", ceux qui ne croyaient pas dans l'assemblée constituante, vous avez ici notre main fermement tendue pour le dialogue national. Cette constituante est pour tous et toutes, camarades, il n'y a pas d'exclusion, le message de l'exclusion c'est celui de la droite apatride, le notre, c'est celui de l'inclusion, celui de l'égalité, et nous disons à tous, à toutes les vénézuéliennes et tous les vénézuéliens : nous gouvernerons pour vous, nous accompagnerons le président Nicolás Maduro pour vaincre la guerre qui s'est imposée contre le peuple du Venezuela.
Président Maduro, nous nous adressons à vous en tant que constituants souverains que nous sommes, nous n'allons pas vous laisser seul, vous êtes devenu aujourd'hui des millions d'hommes et de femmes, de vénézuéliens et vénézuéliennes, pour tenir les rênes de la patrie, pour conduire la révolution bolivarienne à bon port. Président Maduro, vous n'êtes pas seul, il y a ici le peuple du Venezuela qui vous accompagne et qui a compris votre appel à la paix, au dialogue, à la compréhension, à l'inclusion, à l'égalité, à la justice. C'est sans peur que nous allons vers la rénovation constitutionnelle, que nous allons vers la rénovation spirituelle à laquelle nous a appelé notre président.
Je veux donner un renseignement technique, excusez-moi en ce moment si émouvant, mais les Nations Unies qui ont fait un travail de recherche très complet et très spécifique sur les processus constituants, ont établi qu'au cours des 25 dernières années, plus de 100 processus constituants ont eu lieu dans le monde. Ils ont également établi que la vie utile d'une constitution est de 19 ans et que les gouvernements, les états et les pays les moins démocratiques, sont ceux dont les constitutions sont écrites par des comités d'experts. Ici, ce ne sont pas des experts qui sont arrivés. Ici, il y a le peuple du Venezuela, pour construire et écrire sa constitution. Et ça se voit, nous le voyons, sur la figure de tous nos constituants, les gens ordinaires du Venezuela sont là pour défendre la paix, pour défendre la souveraineté et défendre l'indépendance nationale. Le moment de renouveler notre constitution est arrivé, conformément aux standards internationaux. Et je le dis à cette communauté internationale qui a l'habitude d'agir avec un double langage : Je vous demande, pourquoi au cours de ces 25 dernières années, alors qu'il y a eu plus de 100 processus constituants dans le monde, aucun n'a fait naître une telle furie et une telle peur comme celles que déclenche le processus constituant vénézuélien.
Eh bien, j'ai la réponse. Car nous avons aussi envoyé un message aux peuples du monde, et nous avons dit : "Peuple, relève la tête et voit que, au Venezuela, on peut gouverner avec le peuple. Lève la tête et regarde le pouvoir politique, lève la tête et met en déroute ces oligarchies qui t'oppriment, qui te méprisent et qui te briment humainement".
Bon. Ils ont peur, bien sur que le processus constituant vénézuélien leur fait peur, parce que nous allons approfondir la démocratie participative et notre modèle gagnant de droits fontamentaux et d'égalité sociale. Camarades, le peuple est là avec sa sagesse et sa créativité pour accoucher une nouvelle histoire. Comme le Commandant Chávez et la constituante de 1999 avait accouché de ce beau projet et ce beau modèle, nous disons ici, Président Maduro, nous sommes avec vous pour accoucher une nouvelle histoire de dignité et de gloire pour le Venezuela. Camarades, il est temps, il est urgent de défendre notre patrie, c'est le moment de la rénovation, de la justice, de l'approfondissement des droits fondamentaux, du pouvoir populaire, de la paix, de la souveraineté et de la défense de notre mère, la terre.
Bien, camarades, corps souverain et plénipotentiaire, je veux terminer ces mots avec un poème de Pablo Neruda, de la Patria Grande, de notre Amérique Latine à qui nous envoyons aussi un message d'amour et d'espérance à partir du Venezuela : Pour dire aux peuples du monde, aux peuples d'Amérique Latine et des Caraïbes, que les processus de libération sont à l'oeuvre dans l'humanité et que nous le livrons, ici au Venezuela.
Nous donnons l'exemple qu'il est possible de libérer toute l'humanité. J'aime à vous saluer avec ce poème : "Pensons à la terre entière, en frappant un coup de poing sur la table. Je ne veux pas que le sang revienne pour tremper le pain, les haricots, la musique. Je veux que viennent avec moi le mineur, la petite fille, l'avocat, le marin, le fabricant de poupée. Que nous allions au ciné et que nous en sortions pour boire le plus rouge des vins. Je suis venu pour chanter et pour que tu chantes avec moi". Pablo Neruda.
Chantons tous à la paix et à l'union des vénézuéliens,
chantons à la patrie libre et souveraine,
chantons au "bravo pueblo" qui a accouché ce pouvoir souverainissime.
Un grand merci, camarades.
Traduction : CM
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