Dans le rapport "Défendre la Terre" publié ce mois-ci, l'ONG Global Witness dénonce la situation très grave dans laquelle se trouvent les défenseur-e-s de la terre et de l'environnement dans le monde. Selon cette organisation, la Colombie est le deuxième pays au monde avec le plus grand nombre d'assassinats de défenseur-e-s de l'environnement et de la terre après le Brésil.
Source : Contagio Radio
Selon le rapport, 37 défenseur-e-s ont été assassiné-e-s en Colombie en 2016, atteignant ainsi un record historique, avec une augmentation de 40% de ce type de crimes par rapport à l'année antérieure. Pour Billy Kyte de Global Witness, "les assassinats dans ce pays ont eu lieu dans le contexte du processus de paix, alors que les communautés et les victimes reviennent dans leurs territoires".
Le rapport explique que "les zones qui se trouvaient sous le contrôle de la guérilla sont maintenant regardées avec concupiscence par les compagnies extractivistes et les paramilitaires. Les communautés déplacées qui reviennent sont attaquées pour récupérer les terres qui leur avaient été volées pendant un demi-siècle de conflit". Par ailleurs, Kyte souligne que dans le pays, "la majorité des cas ne donnent pas lieu à des procès en bonne et due forme contre les responsables et l'impunité est totale". Selon lui, parmi les assassinats commis contre les défenseurs environnementaux en Colombie, "22 morts ont été ourdies par des paramilitaires et il y a un vide du pouvoir là où se trouvent les ressources naturelles. Les victimes du conflit se trouvent dans la population la plus fragilisée et qui a le moins de possibilités d'accéder à la justice".
L'Amérique latine est la région où a lieu le plus grand nombre d'assassinats de défenseur-e-s de la terre
Le rapport international signale que l'Amérique Latine est la région où a lieu la plus grande quantité d'assassinats. Pour Kyte, "il y a des indices qui montrent que les crimes sont commis pour répondre aux intérêts économiques et politiques des entreprises qui travaillent dans le secteur des mines par exemple". De fait, Global Witness souligne que "le secteur minier est le plus dangereux quand les personnes empêchent les projets de se développer". Par ailleurs, les populations indigènes sont les plus affectées et dans de nombreux cas, les communautés ne sont pas consultées à propos des projets que vont développer les entreprises et les crimes qui ont lieu sont du type de celui de Berta Cáceres au Honduras. A ce propos, Kyte manifeste que les personnes "s'opposent aux intérêts des grandes entreprises qui entrent dans leurs territoires pour réaliser des projets avec des intérêts économiques qui portent atteinte aux écosystèmes et elles sont assassinées".
Les recommandations de Global Witness
Comme priorité, Kyte souligne que "les gouvernements doivent protéger ces personnes qui défendent la planète et l'environnement, il n'est pas possible qu'elles continuent à être présentées comme des criminels après avoir été assassinées". Il lance également un appel aux Etats pour qu'ils respectent leurs obligations et consultent les communautés avant de réaliser les projets, ils doivent garantir la sécurité des défenseur-e-s et inculper les responsables.
En ce qui concerne la Colombie, Kyte explique que "le mécanisme de protection qui existe déjà doit avoir plus de ressources pour garantir la sécurité". Par ailleurs, "l'Etat doit en finir avec l'impunité juridique et accepter que les communautés ont le droit de refuser et dire non à la réalisation de ce type de projets".
Les recommandations de Global Witness
Comme priorité, Kyte souligne que "les gouvernements doivent protéger ces personnes qui défendent la planète et l'environnement, il n'est pas possible qu'elles continuent à être présentées comme des criminels après avoir été assassinées". Il lance également un appel aux Etats pour qu'ils respectent leurs obligations et consultent les communautés avant de réaliser les projets, ils doivent garantir la sécurité des défenseur-e-s et inculper les responsables.
En ce qui concerne la Colombie, Kyte explique que "le mécanisme de protection qui existe déjà doit avoir plus de ressources pour garantir la sécurité". Par ailleurs, "l'Etat doit en finir avec l'impunité juridique et accepter que les communautés ont le droit de refuser et dire non à la réalisation de ce type de projets".
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