Il aura fallu cinq processus de paix et un Accord Final pour que deux colombiens reprennent une conversation suspendue pendant quarante ans. C’était à la « Maison du Peuple » à Quimbaya qu’ils s’étaient vus pour la dernière fois...
Avant que Rodrigo Londoño Echeverry ne prenne un sac à dos et des bottes en caoutchouc, monte à l’arrière d’une vieille camionnette et entreprenne son premier voyage dans les montagnes colombiennes ; et que Jorge Rojas, choisisse de donner forme à ses convictions politiques à travers le journalisme et la défense des droits humains.
Le livre “Timochenko, le dernier guérillero” de 276 pages nous replonge dans cette conversation suspendue pour établir un dialogue franc et polémique autour d’histoires de guerre, de paix, de politique, mais aussi pour parler de l’être humain.
Dans ce dialogue, Timochenko expose sa lecture des différents processus de paix : La Uribe, Caracas, Tlaxcala, le Caguán et la Havane. Il narre son enfance, l’influence de son père sur son militantisme politique, celle de sa mère sur la lecture et la réflexion.
Dans la sincérité de ce qui fait l’être humain, le rebelle et le guérillero donne à voir sa vie dans les rangs des FARC-EP, l’histoire de sa fille, sa relation et son apprentissage auprès de Manuel Marulanda. De là naissent la patience et l’analyse, nécessaires dans la confrontation armée.
Une conversation d'où émergent des révélations sur les dialogues à la Havane, les facilitateurs des négociations, le processus de la Uribe - opportunité de paix ayant échoué il y a 20 ans. Une conversation sans langue de bois où il est question de machisme, d’homophobie et où des thèmes politiques du 21ème siècle, tels que le genre ou le changement climatique, ont toute leur place.
Prochainement, nous aurons la chance de rencontrer Jorge Rojas, auteur du livre, de passage à Paris.
Mardi 4 juillet à 19h00
RV au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier (20ème)
RV au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier (20ème)
Métro Ménilmontant ou Gambetta
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